Le président russe Vladimir Poutine a dénoncé le meurtre de l'ambassadeur russe à Ankara qu'il a qualifié de « provocation destinée à compromettre le processus de paix en Syrie ».
« Nous devons savoir qui a donné les ordres », a martelé Vladimir Poutine, après avoir présenté ses condoléances à la famille de l'ambassadeur russe en Turquie Andreï Karlov.
« Ce meurtre est clairement une provocation, destinée à faire échouer la normalisation des relations entre la Russie et la Turquie et, également, à compromettre le processus de paix promu par la Turquie, la Russie, l'Iran et d'autres pays », a estimé Vladimir Poutine.
Le président russe a ajouté : « La seule réponse possible est de renforcer encore notre combat contre le terrorisme. Les criminels vont sentir la pression s'accentuer. »
Le président, après s'être entretenu avec le président turc par téléphone, a indiqué qu'une commission d'enquête avait déjà été formée.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a lui aussi estimé que l'assassinat de l'ambassadeur russe était une "provocation" destinée à saboter la "normalisation" des relations entre Ankara et Moscou.
Un homme armé a tiré lundi dans le dos de l'ambassadeur russe Andreï Karlov alors que ce dernier visitait une exposition photo baptisée La Russie vue par les Turcs à Ankara. Selon les témoins, avant d'attaquer l'ambassadeur, l'assaillant a crié « Allahu Akbar » et évoqué une « vengeance pour Alep ». L'agresseur, né en 1994, s'appelait Mevlüt Mert Altıntaş et était membre d'une unité spéciale de la police. Il a été éliminé au cours d'une opération policière lancée suite à l'attaque, selon Sputnik.
La Russie entend porter l’affaire devant le Conseil de sécurité et ouvrir une enquête criminelle sur le sujet.
Avec Sputnik