Comment un attentat terroriste a-t-il bien pu frapper le cœur même du Caire malgré toutes les mesures sécuritaires prises par l'État égyptien, à l'approche de la date anniversaire de la naissance du Prophète de l'islam ?
Le Caire a été, dimanche 11 décembre, secoué par une énorme explosion dans l'église copte de la capitale égyptienne. L'attentat a fait 25 victimes et 45 blessés.
Les chrétiens coptes constituent environ 10% de la population de 80 millions d'âmes de l'Egypte.
L'attentat meurtrier qu'a vécu l'Egypte au moment où elle se trouve confrontée à des défis d'ordre sécuritaire et économique, n'est pas allé sans provoquer des critiques à son encontre.
Selon un certain d'observateurs, son objectif était de porter préjudice à l'image du gouvernement égyptien pour le montrer incapable de faire face au terrorisme et aux groupes extrémistes.
La réalité est pourtant tout autre: en perpétrant cet attentat, ces auteurs voulaient nuire à l'unité nationale égyptienne au moment où les musulmans s'apprêtaient à fêter l'anniversaire de la naissance du Prophète de l'islam. Ils souhaitaient semer la discorde parmi les musulmans et les coptes.
On peut aussi penser à un autre objectif: porter un coup dur au tourisme et à l'investissement qui s'avèrent d'ailleurs très déterminants dans les conditions économiques difficiles que vit actuellement le pays.
Il semble que l'Egypte soit confrontée, à l'avenir, à une nouvelle vague de terrorisme qui vise à augmenter les protestations contre le président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi et à faire fuir ses partisans, entre autres les coptes.