"La production du combustible du moteur à propulsion nucléaire maritime n’a pas besoin d’un haut niveau d'enrichissement de l’uranium", rapporte une source au sein du groupe des négociateurs iranien sur le nucléaire.
Mardi 13 décembre, le président iranien, Hassan Rohani, a émis un décret à l’adresse d’Ali Akbar Salehi, président de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA), le chargeant d’entamer la conception d’une propulsion nucléaire navale et la production du combustible nucléaire nécessaire à son usage.
Une source bien informée au sein de l’équipe des négociateurs iranien sur le nucléaire a rapporté, mercredi 14 décembre, à l’agence Fars News que la production de ce combustible nucléaire n’avait pas besoin "d’un enrichissement de l’uranium à 50 %". « Conformément à l’accord nucléaire, si l’enrichissement ne dépasse pas les 3.67 %, il n’y a pas lieu d’une transgression », a-t-il précisé.
Cela dit, les études et recherches contemporaines prouvent qu’il est bien possible de concevoir des réactions nucléaires qui s’alimentent en combustible à faible taux d’enrichissement.
Les deux décrets émis par Hassan Rohani, l’un à son ministre des Affaires étrangères et l’autre au président de l’OIEA, sont les conséquences directes de la négligence et de la violation du Plan global d’action conjoint par les États-Unis et de la prolongation des sanctions contre l’Iran, approuvée par le Congrès américain.
Le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, a été chargé, quant à lui, de mettre en application tous les articles de l’accord nucléaire qui concernent une transgression de celui-ci et de procéder à une poursuite juridique internationale en signe de protestation contre la nouvelle décision anti-iranienne du Congrès des États-Unis.
Pour remettre leur premier bilan, une échéance d’un mois a été accordée à M. Salehi et une échéance de trois mois à M. Zarif.