Les groupes de l'opposition à Bahreïn ont lancé un appel à la manifestation, dimanche, en guise de soutien à Cheïkh Issa Qassem et Cheïkh Ali Salman dont les procès sont prévus pour ce dimanche 4 décembre.
Les groupes d'opposition au régime bahreïni ont demandé au peuple de manifester, dimanche, manière d'exprimer leur soutien à Cheïkh Issa Qassem et Cheïkh Ali Salman et leur protestation contre les politiques discriminatoires et confessionnalistes des Al-e Khalifa.
Une manifestation identique a également eu lieu, samedi 3 décembre, à Diraz à l'ouest de la capitale, Manama. Les manifestants ont scandé des slogans contre les politiques du régime et demandé l'arrêt des procès contre les personnalités de renom de Bahreïn.
Les rassemblements de protestation doivent se tenir ce dimanche avant les procès de Cheïkh Issa Qassem, leader des chiites de Bahreïn et de Cheïkh Ali Salman, secrétaire général du parti d'al-Wefaq, à Abu Saiba et à Karzakan.
Les sit-in et rassemblements populaires se poursuivent devant le domicile de Cheïkh Issa Qassem à Diraz, depuis le jour où le régime bahreïni a décidé de le déchoir de sa nationalité, malgré toutes les restrictions imposées par la police et les forces de sécurité.
Le tribunal de Bahreïn a tenu, il y a dix jours, un procès, en l'absence d'Issa Qassem qu'il accuse de collecte de fonds illégaux et de blanchiment d’argent. Il a reporté la poursuite de ce procès à ce dimanche, 4 décembre.
Les autorités bahreïnies ont retiré, il y a quatre mois, la nationalité de Cheïkh Issa Qassem, dignitaire religieux chiites de Bahreïn. La décision du régime a provoqué un tollé avec en toile de fond des manifestations à travers le pays.
Les protestataires ont observé un sit-in devant sa résidence à Diraz pendant un mois. Les accusations portées contre Cheïkh Issa Qassem ont également suscité la ferme réaction des dignitaires chiites.
Quant au secrétaire général du parti d'al-Wefaq, Cheïkh Ali Salman, il a été arrêté, le 28 décembre 2014. Son arrestation a provoqué des manifestations et a été condamnée par des organisations de défense des droits de l'Homme dont Amnesty International qui a, récemment, demandé sa libération immédiate.
Manama a rouvert dimanche 6 novembre, le procès de ce chef de l'opposition chiite, Ali Salman, après l'annulation en cassation de sa condamnation à neuf ans de prison pour "complot contre le régime" et "incitation à la désobéissance". La poursuite de son procès a été reportée à ce dimanche, 4 décembre.