Des milliers d’Amérindiens se sont réunis, jeudi 24 novembre, sur le port de Plymouth au Massachusetts, afin d’exprimer leur colère contre l’occupation de leur territoire et de commémorer le massacre de leurs ancêtres par les Européens.
Plus de 2.000 Amérindiens dont les rangs avaient été grossis par des activistes civiques et politiques ainsi que par des Américains, sont descendus dans la rue, jeudi 24 novembre, sur le port de Plymouth, situé dans l’Etat du Massachusetts.
Cette manifestation de protestation a eu lieu à l’ endroit même où avait débarqué, pour la première fois en 1621, le navire des colonialistes européens.
Les manifestants se sont rassemblés suite à l’appel de « United American Indians of New England ».
Cette organisation de défense des droits des Amérindiens organise chaque année depuis 1970, le quatrième jeudi de novembre, une manifestation dans le cadre de « La Journée nationale de deuil », le même jour que les fêtes de Thanksgiving aux Etats-Unis.
L’organisation considère la fête nationale de Thanksgiving comme le rappel du génocide et de la souffrance continue des peuples amérindiens.
Sur les pancartes que portaient les manifestants, étaient libellés : « Le Mouvement des Amérindiens », « On n’a pas disparu. On est là, puissant et éveillé », « La solidarité et le soutien des Blancs aux Amérindiens et la liberté des Afro-américains », « Les Européens, sont-ils des clandestins ? », « La Journée nationale de Deuil ».
Le point qui a attiré l’attention :certains manifestants portaient une pancarte sur laquelle avait été écrit le message du Guide suprême de la Révolution islamique d’Iran destiné aux jeunes européens et américains : « Lorsque vous continuez de piller les territoires des autochtones et de les réprimer, comment osez-vous parler de la liberté et de l’égalité ? »
Lors de cette manifestation, Manoonum, principal intervenant de la Journée nationale de Deuil, a déclaré :
« En 1621, un grand nombre d’Européens, transportés par le renommé navire de May Flower, sont arrivés sur le port de Plymouth, au Massachusetts. Les Amérindiens ont accueilli à bras ouvert les personnes à bord de ce navire qui mouraient de faim et de soif mais les nouveaux arrivants n’étaient pas contents de ce qu’ils avaient et ils réclamaient, au fur et à mesure, les terres appartenant aux Amérindiens. Les Européens ont finalement déclenché l’une des guerres les plus sanglantes de l’Histoire, baptisée « Guerre du Roi Philip ».
En marge de cette manifestation, les Américains blancs, dont les ancêtres étaient des colons européens, ont participé à une parade.
Vêtus des habits qui ressemblaient aux uniformes de l’armée britannique d’il y a 300 ans, un certain nombre de participants à cette parade battaient sur les tambours et défilaient dans la ville.
