Le Parlement européen dont le siège se trouve à Strasbourg a demandé à l’Union européenne de suspendre les négociations sur l’adhésion de la Turquie à l’UE pour les purges menées par Ankara dans le sillage du coup d’Etat manqué du 15 juillet.
Selon Tasnim, Manfred Weber, le chef du Parti populaire européen du centre-droit, le plus grand groupe au Parlement européen a déclaré :
« Notre message à la Turquie est très clair. Il faut cesser immédiatement les pourparlers d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne ».
De son côté, Gianni Pittella, chef de file du groupe socialiste, deuxième grand groupe parlementaire à Strasbourg a plaidé pour le gel des discussions sur le dossier turc. Des milliers d’étudiants, d’enseignants et d’employés du secteur de la Santé sont parmi ceux qui ont été limogés et expulsés par les autorités turques.
Ankara a officiellement arrêté plus de 37.000 personnes et destitué 110.000 fonctionnaires. « Sous le mandat d’Erdogan, la Turquie est de plus en plus devenue un régime autoritaire. Le message politique que nous adressons à la Turquie est le suivant : Les droits de l’homme et la démocratie ne sont pas négociables, si vous voulez faire partie de l’Union européenne », a ajouté M. Pittella.
Il est à rappeler qu’il y a des divergences de vue entre les pays membres de l’UE sur la poursuite des négociations avec la Turquie.
Luxembourg et la Belgique critiquent les politiques d’Ankara. Quant à la France et l’Allemagne, les grandes puissances de l’UE, soutiennent la poursuite du dialogue avec la Turquie, estimant que le gel des discussions serait au détriment des deux parties.