L'éminent analyste du monde arabe s’est penché dans un article sur les « opposants » syriens en grand désarroi notamment après la victoire de Donald Trump aux élections présidentielles du 8 novembre aux Etats-Unis.
Selon Mehr News, Abdel Bari Atwan rédacteur en chef du quotidien Rai Al-Youm a écrit dans son nouvel article que les « opposants » syriens se trouvaient actuellement dans des pires conditions sur le plan militaire et politique depuis l’éclatement de la crise en Syrie.
Le processus politique et les négociations de Genève et celles de Vienne ont été tous inefficaces, et l’espoir de les réhabiliter s’amenuise jour après jour. Sur le plan militaire, les « opposants » souffrent de division et d’affrontements internes, selon Atwan qui ajoute que l’étau se resserre autour des terroristes à Alep, tandis qu’il y a des rumeurs sur les préparatifs de la tenue d’une réunion, avec le soutien de la Russie, entre les « opposants » intérieurs et extérieurs ; Néanmoins, certaines capitales dont Damas, Mascate et Le Caire ont été évoquées pour accueillir cette réunion.
Le rédacteur en chef de Rai Al-Youm a dit que certaines figures dont Ahmad al Jarba et Moaz al-Khatib pourraient y participer. Dans l’optique d’Atwan, les concertations, aux Emirats arabes unis, entre la chef de la diplomatie de l’Union européenne Federica Mogherini et certains « opposants » syriens, viennent à l’appui de ces nouveaux développements.
Le fait que cette réunion entre Mogherini et les « opposants » syriens ait eu lieu aux Emirats arabes unis qui avaient adopté jusqu’ici une position neutre envers la crise syrienne et que la reconstruction de la Syrie y soit évoquée, s’avèrent importants. La tendance actuelle est que la situation future en Syrie et au Moyen-Orient, sous mandat de Donald Trump, sera entièrement différente de celle du passé, et que l'arrivée au pouvoir du nouveau président américain élu fera basculer toutes les équations de ces huit dernières années, ajoute l'article.
Les positions des parties régionales et internationales ont beaucoup changé. Les « opposants » syriens ont perdu l’espoir avec l’échec de la candidate démocrate Hillary Clinton qui avait promis d’équiper les « opposants » et d’établir une zone d’exclusion aérienne en Syrie dans le dessein de renverser le régime syrien.
« Trois pays protecteurs des « opposants » syriens à savoir l’Arabie saoudite, la Turquie et le Qatar cherchent leurs propres intérêts avec l’arrivée au pouvoir d’un Trump qui n’a pas caché son amitié envers Vladimir Poutine. Riyad a envoyé son ministre des Affaires étrangères à Washington pour faire face à la loi Jasta (Justice Against Sponsors of Terrorism Act), la Turquie s’occupe de contrer le danger des kurdes et le Qatar commence à prendre ses distances vis-à-vis du dossier syrien », toujours selon Abdel Bari Atwan qui rappelle qu’Al-Jazeera et Al-Arabiya ne couvrent plus largement l'actualité sur Alep.
Quel que soit l’endroit où aura lieu la nouvelle réunion entre les « opposants » intérieurs et ceux résidant à l’étranger, les « opposants » doivent adapter leurs positions et politiques aux nouvelles réalités et en tirer profit avant qu’il ne soit pas trop tard, conclut l'article.