Selon le Mouvement Islamique du Nigeria (MIN), au moins cent personnes ont été tuées et plusieurs autres blessées, lorsque la police nigériane a ouvert le feu lundi sur une procession des chiites dans la ville de Kano, au nord du pays.
Selon les témoins oculaires, la police a procédé au transfert des corps qui se trouvaient sur les lieux du drame. Pour justifier les tirs, un officier de la police nigériane a prétendu que les chiites avaient recouru à la violence contre les policiers.
La Commission islamique des droits de l'Homme basée à Londres avait précédemment estimé à 50 le nombre des tués.
La police a ouvert le feu sur la foule, sur la route de Kano alors que des membres du Mouvement Islamique du Nigeria (MIN), marchaient pour la traditionnelle cérémonie de l'Arbaïn, qui se déroule 40 jours après la mort en martyre de l'Imam Hossein (béni soit-il).
Les forces de police ont fait usage du gaz lacrymogène et des balles réelles pour disperser les membres du MIN. Les soldats nigérians ont attaqué en décembre dernier un hosseynieh à Zaria et depuis, la répression des chiites a pris de l'ampleur.
Pour rappel, l'année dernière, l'armée nigériane a emprisonné le leader des chiites nigérians, le Cheikh Ibrahim Zakzaky, au terme d'une violente descente dans le village de Zaria. Des centaines de ses partisans ont également été tués.