La victoire annoncée d’Igor Dodon, candidat ouvertement prorusse à l’élection présidentielle moldave, a bien eu lieu.
Dimanche soir 13 novembre, les premiers résultats donnaient au dirigeant du Parti des socialistes moldaves un score de 56,5 %, contre 43,5 % à sa rivale pro-européenne, Maia Sandu. Celle-ci a pu espérer un miracle avec une participation en forte hausse chez les jeunes, mais elle n’améliore que peu son résultat de 38 % obtenu lors du premier tour le 30 octobre. M. Dodon, lui, avait rassemblé 47 % des suffrages.
Ancien ministre de l’économie et du commerce qui a commencé sa carrière en soutenant le rapprochement de la Moldavie avec l’Union européenne M. Dodon, 41 ans, entend convoquer « rapidement » un référendum consultatif sur« l’orientation géopolitique » de la Moldavie, qui pourrait menacer l’accord d’association signé entre Bruxelles et Chisinau à la fin de 2013. Cet homme à poigne, président de la fédération nationale d’échecs, voit en Vladimir Poutine un modèle, veut « ramener l’ordre » dans son pays.
En Europe occidentale, c'est la consternation et les commentateurs reviennent sur cette victoire en ces termes : Igor Dodon profite de la faillite des partis proeuropéens au pouvoir depuis 2009.
Avec Le Monde