Alors que la répression violente à l'encontre des musulmans rohingyas se poursuit en Birmanie, des images satellites montrent la mise à feu des centaines de maisons de l’ethnie Rohingyas dans les villages de l’ouest du pays.
Dans l'Etat de Rakhine au nord de la Birmanie, où les musulmans sont majoritaires, d’importantes mesures de sécurité ont été mises en place suite aux attaques du mois dernier contre des postes de contrôle frontaliers où neuf policiers birmans avaient été tués.
Les militaires à la recherche des assaillants qui, selon le gouvernement, était des musulmans rohingyas, ont tué et arrêté des dizaines de musulmans. Selon le bilan fourni par l’armée, lors d’une nouvelle vague d’affrontements ce samedi 12 novembre, deux militaires et six assaillants ont été tués.
Les rapports sur de graves violations des droits de l’homme dans l’Etat Rakhine ont accentué les pressions sur le nouveau gouvernement birman et mis en question sa capacité à contrôler l’armée. Les autorités ont limité l’accès à cette région, ce qui a rendu difficile de confirmer les rapports du gouvernement ou les accusations portées sur le comportement des militaires dans l’Etat de Rakhine.
De nouvelles images satellites publiées par Human Rights Watch (HRW) montrent que plus de 400 bâtiments dans trois villages musulmans ont été incendiés. Brad Adams, directeur de Human Rights Watch en Asie a annoncé que l’ampleur des dégâts provoqués par ces incendies était d’une extrême gravité.
Il a appelé les autorités birmanes à mettre en place une commission d’enquête à l’aide de l’ONU. Le gouvernement et l’armée de la Birmanie ont rejeté les allégations selon lesquelles les militaires birmans auraient mis à feu les villages des musulmans rohingyas.