Depuis la victoire de Donald Trump, les médias arabes multiplient les commentaires au sujet du sort que le nouveau président américain compte réserver à l'accord nucléaire iranien. La presse régionale, largement dominée par la politique anti-iranienne de Riyad ne cache pas son désir de voir l'accord en question "être réduit en miettes".
Certaines analyses vont même jusqu'à entrevoir du côté de Téhéran certaines politiques "préventives". Al-Qods al-Arabi en est un.
Dans son analyse des faits, le journal al-Qods al-Arabi qui parait à Londres écrit: "Les milieux politiques occidentaux estiment que Trump agirait contre le plan global d'action commun quitte à perdre l'Europe, la Russie et la Chine. Et finalement, l'Iran se dotera d'arme nucléaire. Mais l'Iran ne compte pas rester les bras croisés"
" A peine quelques semaines avant la tenue des élections aux Etats-Unis le président iranien Rohani et son équipe, en prévision d'une éventuelle victoire de Trump, ont signé un énorme contrat pétrolier avec la compagnie pétrolière française Total. Ce contrat pourrait préserver l'Iran des impacts que pourrait avoir une révocation de l'accord nucléaire par Washington"
Selon le journal, "L'Iran a tenté en quelque sorte d'attiser le penchant concurrentiel de l'homme d'affaire qu'est Trump et de le pousser à réfléchir deux fois avant d'œuvrer contre ce plan. Les Iraniens entendent également suggérer à Trump de tirer leçon du comportement de la France, l'un des pays à avoir durement résisté à la signature de l'accord avec l'Iran".
Le journal met en garde ensuite : "Si Trump prenait position contre le plan global d'action commun, l'Iran n'hésiterait pas à reprendre ses activités d'enrichissement, comme l'ont déjà confirmé les dirigeants iraniens. Les Etats-Unis s'en trouveront isolés, puisque c'est eux que reviendrait la faute de fouler au pied un accord multilatéral et approuvé internationalement."