Le nouveau ministre saoudien des Finances, Mohammad al-Jadaan, a reconnu que son pays avait des milliards de dollars de dettes, et qu'il devait des sommes faramineuses aux entreprises privées ainsi qu’aux ouvriers étrangers, sans annoncer le chiffre exact des dettes de l’État.
Il a souligné que la baisse considérable des revenus pétroliers et les mesures entreprises par le royaume wahhabite en vue de réduire les frais de certains projets avaient provoqué des retards de paiement.
Selon The Guardian, le gouvernement saoudien s'est acquitté de ses dettes envers 70.000 ouvriers et les a licenciés, et des dizaines de milliers d’autres ouvriers qui travaillent encore n’ont pas reçu leurs salaires depuis des mois.
Selon ce rapport, le gouvernement de Riyad n’accepte plus de signer de nouveaux contrats et le Conseil des affaires économiques et du développement d’Arabie saoudite ne s'attend pas à ce que les salaires impayés de tous les ouvriers soient versés d’ici fin 2016.
Selon Russia Today, le gouvernement saoudien ne règle pas ses arriérés de paiement et annule les contrats pour pallier ses pertes, mais toutes ces démarches menacent les plus grandes entreprises de construction de tomber en faillite.
La poursuite de ce processus aura des impacts négatifs sur les entrepreneurs secondaires et les plus petites entreprises. Trois quarts des revenus saoudiens proviennent de la vente de pétrole.
Outre la baisse du prix mondial du brut au cours de ces deux dernières années, les frais de l’intervention de l’Arabie saoudite au Yémen ont creusé un déficit budgétaire de 100 milliards de dollars pour le gouvernement de Riyad en 2015. On prévoit également un déficit de 87 milliards de dollars en 2016.