Un grave déficit budgétaire et la perte de ses pétrodollars ont conduit l’Arabie saoudite à changer de stratégie envers l’Iran.
Face à un déficit budgétaire très grave en Arabie saoudite, l’OPEP s’est vue obligée de changer de politique et de baisser le taux de sa production.
Selon le stratégiste, Marc Ostwald qui l’a dit au micro de la radio Sputnik, la décision de l’OPEP a été prise en réaction aux problèmes budgétaires des membres surtout à l'important déficit budgétaire que vit l'Arabie saoudite.
Les 14 membres de l’OPEP s’étaient réunis mercredi dernier en Algérie où ils ont décidé, pour la première fois après 8 ans, de diminuer la production du brut.
En novembre 2014, l’OPEP a décidé de ne pas changer sa production malgré la baisse importante des cours.
« Cet accord était un effort déployé par les producteurs du brut en vue de fixer un plafond pour soutenir les cours du brut, vu la baisse prévue, en automne, du prix du pétrole. », selon Marc Ostwald.
« L’Arabie saoudite dépensait 150 milliards de dollars de ses réserves en devises pour aider son budget, la situation s’est dégradée actuellement. Confrontée à un déficit budgétaire de 15% du PIB, l’Arabie saoudite a besoin, plus que les autres pays, de la baisse du prix du pétrole. », a précisé Marc Ostwald.
« Les Saoudiens ont été alors obligés de prendre en considération des concessions à faire aux pays dont les productions faisaient l’objet, notamment depuis un an et demi, des entraves dont des gels techniques. »
« Seulement un tiers du budget de l’Iran est assuré de la vente de pétrole. Une autre partie importante vient du secteur du gaz naturel. L’Iran est doté d’une économie plus diversifiée et se trouve alors dans une situation mieux que les autres. C’est en tenant compte de cette réalité et avec la médiation des autres pays qu’ils ont décidé de conclure cet accord. »