Un militant bahreïni des droits de l’Homme, Seyyed al-Wadani, a déclaré que l'objectif de la visite du prince Charles à Bahreïn était de couvrir les crimes du gouvernement de Bahreïn à l'encontre des libertés civiles.
Ce demandeur d’asile bahreïni, qui est actuellement le directeur de l'Institut de Bahreïn pour les droits et la démocratie (BIRD) au Royaume-Uni, a demandé au prince Charles de ne pas se laisser instrumentaliser en acceptant de devenir l'ambassadeur de l’industrie de l'armement, a écrit le quotidien londonien The Independent après son entretien avec Seyyed al-Wadani.
Ce ressortissant bahreïni lui a conseillé de rencontrer Nabil Rajab, arrêté pour la seule raison d’avoir critiqué le gouvernement.
Al-Wadani a déclaré que la présence du prince Charles à Bahreïn est considérée par les autorités de ce pays comme un feu vert à la poursuite de la répression du peuple et qu'elle est utilisée pour détourner l'attention des violations des droits de l’homme dans cette petite monarchie du golfe Persique.
En se référant à la participation de la Première ministre britannique, Theresa May, au Conseil de coopération du golfe Persique (CCGP) qui se tiendra en décembre, al-Wadani a précisé que cette participation montre qu’à quel point le gouvernement conservateur s'était avili en soutenant un régime répressif.
Al-Wadani a subi pendant 28 jours la torture. En 2013, il a demandé l’asile à la Grande-Bretagne et a été déchu de sa nationalité bahreïnie en 2015.