La Haute Représentante de l'Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, Federica Mogherini, a déclaré que puisque l'accord nucléaire entre l’Iran et les 5+1 est un accord multilatéral ratifié sous la forme d'une résolution du Conseil de sécurité, Donald Trump ne pourra pas l'annuler de façon unilatérale.
Dans une interview accordée à CNN, Federica Mogherini a abordé la récente élection présidentielle américaine et a examiné la ou les éventuelles répercussions de la présidence de Donald Trump sur les questions relatives à la politique étrangère de ce pays en Europe.
Dans une partie de son interview, Mogherini a dirigé la discussion vers la question de l’accord nucléaire entre l'Iran et les 5+1 et a déclaré : "L’accord nucléaire a été approuvé sous la forme d’une résolution du Conseil de sécurité et ce n’est pas une question unilatérale ou bilatérale, mais multilatérale." Elle a ajouté que le nouveau président des États-Unis ne pourrait pas annuler cet accord unilatéralement.
Interrogé sur le sujet, le porte-parole de la Maison Blanche, Josh Earnest, a déclaré implicitement que toute décision sur ce sujet revenait à Trump et que le gouvernement américain en place serait pour le moment contraint d’assumer ses engagements dans le cadre de cet accord jusqu’au 20 janvier. Il a dit : "Nous respecterons nos engagements à ce propos comme cela a été le cas jusqu’à présent."
Il a ajouté: "Un autre point qu'il faut mentionner, c’est qu’en ce qui concerne les accords et traités signés par le pouvoir exécutif américain, la tradition veut que les futurs présidents assurent en général une certaine continuité. Je ne sais pas si les choses vont se poursuivre de la même manière, mais pour que cette transition du pouvoir se fasse en douceur et sans incidence, le président Obama aura la possibilité de parler avec le président fraîchement élu Trump de certains des avantages et intérêts que présente une telle politique. Les membres du cabinet du nouveau président auront également l’occasion de s’informer auprès des experts avisés qui étaient chargés de l’application de ces politiques et de leur demander des explications."
"Mais en fin de compte, la tâche de tracer le chemin des quatre ans à venir incombera au président seul. Il se peut que certaines des politiques qu’il poursuivra soient destinées à rassurer certains alliés des États-Unis. Cela faisait partie de la politique étrangère du président Obama", a poursuivi le porte-parole de la Maison Blanche, en précisant que les présidents précédents avaient procédé de la même manière, mais que c'est au président nouvellement élu, Donald Trump, qu'il reviendrait de prendre cette décision.
