Le ministre tunisien des Affaires religieuses, Abdeljalil Ben Salem, a accusé aujourd'hui, vendredi 4 novembre, l’école saoudienne du wahhabisme de propager le terrorisme et les pensées extrémistes.
Ainsi, il a établi un lien entre le wahhabisme saoudien et le terrorisme.
Pour avoir tenu ces propos explicites, le Parlement tunisien a annoncé aujourd’hui qu’il avait été limogé de son poste.
Dans une déclaration le ministre tunisien des Affaires religieuses, a affirmé qu’il n’hésitait pas à dire à l’ambassadeur saoudien en poste en Tunisie et au secrétaire général des ministres des Affaires étrangères arabes : « Réformez votre doctrine, car historiquement parlant, le terrorisme vient de chez vous ».
Il a ensuite indiqué :
« Le takfir ne découle que des doctrines hanbalite et wahhabite. L'extrémisme et le terrorisme sont les fruits de la doctrine wahhabite. Une telle pensée n’aura pour résultat que l’extrémisme. »
Suite à ces propos, le ministère des Affaires religieuses a publié un communiqué pour dire que les relations saoudo-tunisiennes avaient pour objectif de servir l'islam.
« Ces relations sont tellement solides que rien ne peut les ternir», a-t-il précisé dans son communiqué.
Le chef du gouvernement tunisien, Youssef Chahed, a démis de ses fonctions le ministre des Affaires religieuses, Abdeljalil Ben Salem.
Il a annoncé que le ministre de la Justice, Ghazi Jeribi, serait chargé, par intérim, de gérer le ministère des Affaires religieuses.