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Pékin rafle les alliés us?

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Le président philippin, Rodrigo Duterte et l' ambassadeur de Chine aux Philippines©LaCroix

Dans un article, Wall Street Journal revient sur les dernières prises de position du président philippin Rodrigo Duterte et sa décision de s' éloigner des États-Unis pour se rapprocher de la Chine.  L'article met en garde contre une nouvelle mise en ordre de bataille des pays du sud-est asiatique qui pourrait s'avérer bien fatal aux intérêts des Etats-Unis.

L'article souligne :" Washington devra s'inquiéter davantage." Rien à entendre, le premier ministre malaisien exprimait lui aussi son désir de "conquérir de nouveaux sommets dans les relations avec la Chine " à la veille de son départ pour Pékin. Le volume des échanges entre la Malaisie et la Chine se chiffre à plus de 56 milliards de dollars" 

Le président philippin, Rodrigo Duterte (Archives)

Et le texte de poursuivre : La Malaisie a même évoqué la résurrection de la "route de la soie maritime" entre les deux pays avec en toile de fond, une hausse du volume des échanges de part et d'autre. Une société chinoise a même réussi à remporter un contrat pour la construction d'une nouvelle liaison ferroviaire reliant Singapour à Kuala Lumpur, pour un montant de 13 milliards de dollars".

"Mais la décision la plus importante de la Malaisie aura été celle de recommander entre 4 à 10 navires de guerre au constructeur chinois. Ce serait le premier contrat militaire conclu entre les deux pays qui trouve toute son importance dans une région en proie aux tensions qu'est la mer de Chine méridionale. Pire, la Malaisie se rapproche de la Chine alors que celle-ci revendique la souveraineté de certaines îles que possède la Malaisie dans cette mer".

L'auteur revient par la suite sur l'aspect militaire des relations Pékin- Kuala Lumpur et ajoute : "Le gouvernement malaisien a annoncé vouloir réduire ses dépenses militaires en termes aériens et maritimes. Or, un pays comme la Malaisie, située en plein cœur d'une zone litigieuse, aurait besoin aussi bien de sa pleine force aérienne que maritime. Mais elle se contente de peu. C'est qu'elle compte désormais sur la Chine pour s'assurer armes et munitions.

Comparée aux Philippines, la  Malaisie est un pays de moindre poids géopolitique. Ce qui n'enlève rien de son importance vu le précédent de ses relations militaires avec les Etats-Unis et ses relations sécuritaires avec l'Australie. L'Australie joue un rôle de premier plan dans le secteur de défense aérienne en Malaisie et mène des patrouilles aériennes pour le compte de ce pays au-dessus de la mer de Chine"..

"Le PM malaisien n'est pas aussi anti-américain que Duterte. Mais l'enquête financière que les Etats-Unis ont engagée à son encontre dès le mois de juillet, lui a fortement déplu et vu le nombre de plus en plus important de ses opposants internes, il pourrait être tenté par un virage pro Pékin. 

Dans ce contexte, malgré ses coopérations militaires et sécuritaires avec les États-Unis, la Malaisie pourrait se retirer peu à peu des exercices militaires conjoints avec Washington que Pékin qualifie de provocations. Ce pays saura se comporter donc avec plus de flexibilité envers la Chine même dans le dossier de ses litiges en mer de Chine.

Les Etats-Unis sauront compter certes sur la Thaïlande mais le pays a un avenir incertain qui ne rassure guère. De plus, la Chine attire de plus en plus les Thaïlandais qui disent vouloir acheter des sous-marins made in USA... Bref, la région échappe de plus en plus au contrôle américain".  conclut l'article. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV