Athènes reproche à l’Union européenne de ne pas avoir pris sa part dans la répartition des migrants et d'avoir saboté l'accord avec la Turquie, censé notamment soulager la pression sur la Grèce.
« Nous disons à l'Europe qu'elle doit enfin respecter ses obligations", tant en matière de relocalisations que de soutien en personnel à la Grèce pour assurer la mise en œuvre de l'accord UE-Ankara visant à couper la route égéenne migratoire », a affirmé le ministre grec de la politique migratoire, Yannis Mouzalas, à la télévision publique grecque Ert1. Il s'exprimait en marge du départ pour la Finlande de 111 réfugiés syriens, dans le cadre du programme européen de répartition dans l'UE des réfugiés ayant afflué en 2015.
"Aujourd'hui, un an après le lancement de ce programme, les partenaires européens n'ont pris en charge que 5.000 réfugiés au départ de la Grèce, alors qu'ils avaient promis d'en accueillir 33.000 la première année, et autant d'ici fin 2017", s'est indigné le ministre grec.
Il a dénoncé le "sabotage" de ce plan européen par les pays du groupe Visegrad (Hongrie, Pologne, République tchèque et Slovaquie), qui s'y opposent farouchement, et contre lesquels la Grèce réclame des sanctions européennes.
La Commission européenne avait évoqué dans un premier temps la possibilité de rétorsions financières contre les États membres ne jouant pas le jeu de la relocalisation, mais n'est pas revenue depuis sur le sujet.
Source : AFP