Au Liban, après plus de deux ans d'impasse politique, l'ex-général Michel Aoun, a été élu président de la République.
Les députés libanais ont organisé, lundi 31 octobre, la 46e séance électorale, en quatre tours. Au premier tour, Michel Aoun n'a pas pu obtenir l'avis favorable de deux tiers des députés. Aux deuxième et troisième tours, il n'a pas pu s'acquérir les voix nécessaires.
Finalement c'est au quatrième tour que le leader chrétien Michel Aoun a été élu par le Parlement libanais à la présidence de la République avec 83 voix sur les127 .
Selon l'AFP, le nouveau président a prêté serment avant de rejoindre pour six ans non renouvelable le palais présidentiel de Baabda. Il devient le troisième général à accéder à la magistrature suprême.
"Je jure devant Dieu, que je respecterai la Constitution et ses lois et que je préserverai l'indépendance de la nation libanaise et la paix sur sa terre", a déclaré M. Aoun devant les députés, cité par l'AFP.
Depuis plus de deux ans, l'Arabie saoudite, en faisant pression sur le courant du Futur, avait empêché l'élection d'un président de la République pour le Liban.
Le courant du Futur présidé par Saad Hariri s'attribue 26 sièges sur l'ensemble des sièges au Parlement libanais. Le politicien chrétien de 81 ans, Michel Aoun a pu bénéficier du soutien de ses grands rivaux Samir Geagea, chef des Forces libanaises, et Saad Hariri, l'ex-Premier ministre libanais.
Le Hezbollah libanais avait déjà apporté son soutien à Michel Aoun, son allié depuis 2006. En vertu de la Constitution libanaise, le poste de président est réservé à un chrétien, alors que le Premier ministre doit être un musulman sunnite et le poste de président du Parlement est consacré à un musulman chiite.