Le porte-parole de l’ONU Stéphane Dujarric a annoncé hier, jeudi 27 octobre 2016, que le Burundi avait notifié sa décision de se retirer de la CPI.
C’est la ministre burundaise de la Justice, Laurentine Kanyana, qui aurait remis la lettre de retrait à Ban Ki-moon à New York.
Le retrait ne prendra effet que l’année prochaine, exactement un an à compter de la réception de ladite lettre.
S’ajoutent au Burundi l’Afrique du Sud et la Gambie, qui ont annoncé également leur retrait de la Cour pénale internationale, accusant le tribunal de n’avoir généralement dans son viseur que les pays africains.
L’ONU n’a cependant pas encore reçu de notification officielle de la part de la Gambie.
Le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, a déclaré aussi que les Nations unies souhaitaient que Pretoria et Bujumbura reviennent sur leur décision en précisant : « Ce retrait peut lui-même être rétracté. »
En avril dernier, une enquête préliminaire avait été lancée par la CPI sur des accusations de meurtres, de tortures et d’autres exactions commises au Burundi. Et des experts onusiens avaient fait un rapport surchargé dans lequel ils avaient mis en cause les forces de sécurité burundaises.
Le Burundi est frappé par une importante crise depuis 2015, année où le président Nkurunziza a annoncé sa candidature à un troisième mandat.
Nkurunziza a été élu en juillet 2015 après une élection boycottée par l’opposition.
Les violences ont fait à ce jour plus de 500 morts. Plus de 27.000 Burundais ont aussi été déplacés.
Avec Jeune Afrique