Alors qu’Hillary Clinton est annoncée la gagnante des élections présidentielles américaines dans les sondages, on s’interroge sur les positions qu’elle pourrait adopter en matière de politique étrangère et notamment en ce qui concerne l’Iran.
Hillary Clinton soutient l’accord multinational sur la suspension du programme nucléaire iranien, mais explique aussi que les États-Unis doivent s’assurer pleinement du respect par l’Iran de ses engagements. Elle avait indiqué en septembre 2015: « Mon approche à moi est fondée sur une absence de confiance de principe et un contrôle régulier. Et nous devons savoir que l’Iran testera le futur président américain et que les Iraniens essaieront de voir jusqu’à quel point, ils pourront essayer de contourner les dispositions de l’accord sur le nucléaire. Si c’est moi qui accède à la Maison Blanche, ils ne pourront jamais faire cela. »
Clinton a par ailleurs affirmé qu’en cas d’accession au poste de président des États-Unis, elle accuserait l’Iran de violation de l’accord 5+1 et qu’en cas de besoin, elle lui imposerait de nouvelles sanctions. « Je n’hésiterai pas à lancer une action militaire contre l’Iran si jamais ce pays entreprend d’accéder à l’arme nucléaire », avait-elle déclaré.
La candidate démocrate avait déjà expliqué que l'Iran n’avait, selon elle, aucun droit à l’enrichissement de l’uranium alors même que le PGAC permet une capacité limitée d’enrichissement.
Hillary Clinton prétend en plus que « l’Iran et ses alliés continuent à semer l’instabilité dans la région en menaçant l'existence d'Israël. Nous ne pouvons pas sous-estimer ce problème, surtout depuis que l’Iran a livré des missiles sophistiqués au Hezbollah.»
Il est utile de rappeler qu’en 2010, Hillary Clinton a joué un rôle central en tant que Secrétaire d’État des États-Unis dans l’imposition de sanctions internationales à l’Iran. Elle avait incité, voire obligé, beaucoup de pays comme la Chine et l’Inde à suspendre leur achat du pétrole iranien.
Elle a même écrit dans son livre de souvenirs intitulé Des choix difficiles publié en 2014: « Au final, nos efforts ont touché l’ensemble des clients de l’Iran et même les plus réticents ont consenti à réduire leurs importations du pétrole iranien. »
La future et probable présidente des États-Unis a, en outre, exprimé le regret que l’administration Obama n’ait pas « violemment condamné » ce qu’elle a nommé une « répression des manifestations post-électorales en 2009 ».