TV

​Face aux contre-attaques éclair de l'Iran, la position de l'OTAN s’avère difficile

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
L'influence iranienne dans la région s'élargit. (Photo d'illustration)

Le site internet israélien Arutz Sheva se penche dans un article sur la stratégie régionale de l’Iran  et avoue que cette stratégie a bien réussi.

Il écrit : « L’armée iranienne a su adopter avec succès la stratégie dite de "zone à accès interdit", laquelle exige une bonne connaissance des emplacements géographiques et vise à contrer la menace de l'axe Riyad-Washington. »

Cité par l’agence Fars News, le site israélien s’attarde plus particulièrement sur la stratégie de défense de l’Iran et explique en quoi cette stratégie répond mieux aux besoins que celle adoptée par les adversaires de Téhéran. 

« L'Iran ne cherche pas seulement à se tailler une voie d'accès à la mer en reliant son territoire à la Méditerranée. Cette tentative vise aussi à couper la voie stratégique empruntée par l'OTAN et qui traverse la Turquie. Pour dire en termes plus clairs, l’Iran a coupé en deux la zones d’opération de l’OTAN et il a su créer, grâce à son étendue territoriale de l’est à l’ouest, une ceinture défensive antimissile à même de contrer toute mobilisation de troupes en Turquie en faveur des ennemis de l’Iran, dont et surtout l’Arabie saoudite. »

Toujours selon le site web israélien Arutz Sheva, « avec une couverture défensive aérienne qui s'étendrait de l’Iran à la Méditerranée, toute opération de secours des forces de l’OTAN déployées en Turquie serait retardée et les forces de l'organisation transatlantique, déployées dans les bases américaines à travers le golfe Persique seraient bloquées dans leur tentative de nuire à l'Iran. »

Le site tente par la suite d'attiser les craintes de Riyad d'une soi-disant « présence élargie de l'Iran dans la péninsule arabique » : « Aujourd’hui, l’Iran est devenu actif sur une vaste étendue de la péninsule arabique. Et le détroit de Bab el-Mandeb est également une cible de choix pour l’Iran, qui, par le biais de ses alliés houthis livre une guerre par procuration contre l’Arabie. »

Arutz Sheva enchaîne avec l'affaire des prétendues attaques au missile contre les navires de guerre américains au large du Yémen et tente d'encourager une intervention militaire américaine dans le conflit yéménite : « L’Iran est capable de tirer des centaines de missiles antinavires très loin des côtes yéménites et avoir sous son feu le détroit de Bab el-Mandeb. Peut-être les forces américaines pourraient-elles parvenir – encore que cela serait loin d'être facile pour elles – à contrer cette puissance de feu, mais pour la maîtriser, il faudrait que les Américains montent jusqu'au golfe Persique depuis le détroit de Bab el-Mandeb. Or entre ces deux détroits, il n'y a aucune force à même de résister aux Iraniens. » 

Après avoir reconnu à demi-mot l'incapacité organique des alliés régionaux des États-Unis, le site estime que la « stratégie militaire iranienne consiste à créer des zones à accès interdit, ce que l'on appelle le style Anaconda. C'est un style comparable à une partie de jeu de go japonais, lutte de haut vol qui, tout en recourant à des tactiques compliquées, tente de préserver un équilibre aussi rigoureux que dans un jeu d'échecs. Et c'est comme cela que l'Iran cherche à vaincre l'Arabie saoudite et l'Occident ».  

A la fin de l'article, Arutz Sheva s'en prend violemment à Obama et à ses années de présidence et juge idiotes les décisions de ce dernier qui, « au lieu de contrecarrer les plans iraniens, s’occupe des protocoles permettant aux forces de l’armée américaine de changer de sexe » !

Les analyses israéliennes reprochent souvent à Obama sa "mollesse" et son "refus de soutenir fermement Israël" dans sa guerre larvée contre l'Iran. Or jamais Israël n'a reçu une aide militaire aussi colossale que celle qu'Obama et son équipe lui ont octroyée. Le site finit son commentaire en jetant un coup d’œil sur l'accord nucléaire Iran/Occident, accord qui reste à cette heure-ci inappliqué : « Le futur président américain, quel qu'il soit, sera confronté à une vague écrasante d’investissements en Iran s’élevant à 150 millions de dollars qui réduiront à néant l’Arabie saoudite sur l’échiquier mondial ».

Et c'est une hyperbole dont seul un site israélien a le secret qui finit l'article: 

« Ce jour-là, il sera trop tard pour les États-Unis et le monde de découvrir l’unique et seul héritage de l’administration Obama : une superpuissance atomique qui régnera sur 60 % des ressources pétrolières du monde, et qui sera l’Iran ». 

Partager Cet Article
SOURCE: FRENCH PRESS TV