Lors d'une interview exclusive avec la chaîne Al-Alam, le docteur Ali Akbar Velayati, conseiller du Guide suprême de la Révolution islamique pour les affaires internationales, a déclaré que l'Arabie saoudite et la Turquie avaient lancé une campagne d'intoxication contre l'Irak simultanément au début de l'opération de Mossoul.
"Il est inadmissible que l'Arabie saoudite se prononce et s'immisce dans l'opération de libération de Mossoul. Le gouvernement irakien a définitivement le droit de libérer la ville, que les terroristes, dont un certain nombre sont des ressortissants saoudiens, avaient occupée. Les protestations des Saoudiens contre le gouvernement irakien constituent une ingérence indirecte mais illégale dans les affaires intérieures de l'Irak. La raison de la réaction négative de Riyad à l'opération de libération de Mossoul est bien claire. Les terroristes takfiristes, soutenus par l'Arabie saoudite, vont bientôt échouer et il n'est donc pas étonnant que Riyad se mette en colère. Mais c'est une protestation malvenue, car la libération d'une ville irakienne des mains des terroristes de Daech ne les concerne nullement."
Ali Akbar Velayati s'est ensuite attardé sur la présence militaire de la Turquie à Bachiqa, en Irak, disant que Téhéran s'opposait à l'ingérence de tout pays tiers, que cela soit la Turquie ou l'Arabie saoudite, dans les affaires intérieures d'un État.
"Tout pays, dans n'importe quel point du monde, doit être à l'abri des ingérences d'autrui, d'autant plus que nous nous trouvons dans une région névralgique du monde. Nous condamnons même l'ingérence des Américains en Irak. La présence des militaires turcs sur le sol irakien est illégale, car le gouvernement de Bagdad n'a jamais demandé à Ankara de faire venir ses forces en Irak."
Concernant la présence des Iraniens en Irak, le conseiller du Guide suprême de la Révolution islamique a déclaré que les soldats iraniens étaient cantonnés à un rôle d'assistance et de consultation.
"Le Premier ministre irakien, Haïder Al-Abadi, a souligné à maintes reprises que les conseillers militaires iraniens étaient présents en Irak à la demande du gouvernement."
Et d'ajouter: "Il est dans l'intérêt de tous les pays, dont la Turquie, l'Irak, la Syrie et les autres pays de la région, de respecter les frontières d'autrui, car si chacun se permet de violer les frontières des autres, aucun pays ne sera plus à l'abri des ingérences étrangères."
Ali Akbar Velayati a déclaré que la Turquie et l'Arabie saoudite devraient laisser les Irakiens régler eux-mêmes leurs problèmes.