Abbas Araqchi, vice-ministre des Affaires étrangères pour les affaires juridiques et internationales, et président du comité de suivi de l’application du plan d’action conjoint, a qualifié les récentes déclarations du Secrétaire d’Etat américain, John Kerry, sur l’application de l'accord nucléaire signé entre l’Iran et les 5+1, de prétexte pour se dérober aux engagements, tenus par Washington, dans le cadre de l’accord.
Abbas Araqchi, qui s’en expliquait sur une chaîne télévisée, a insisté sur le fait qu’il ne faut pas mêler d’autres questions à l’accord nucléaire. Il faut faire, selon lui, la distinction entre les questions liées au plan global d’action commune et les autres. « Tout à fait erronées et inexactes » c’est en ces termes qu’a qualifié le diplomate iranien les déclarations de John Kerry.
Le Secrétaire d’Etat américain avait récemment déclaré que le soutien de l’Iran aux groupes de la Résistance rendrait difficile un règlement rapide des problèmes de circuits bancaires avec l’Iran.
Selon Araqchi, Kerry et les autres autorités américaines ou européennes qui avancent ce genre de déclarations, oublient souvent que leurs engagements dans le cadre du plan global d’action commune ne doivent pas se limiter aux suspensions et révisions des sanctions.
Plus loin dans ses propos, Araqchi s’est dit étonné des déclarations tenues par ces autorités, car tout au long des négociations, a-t-il souligné, les parties iraniennes avaient pourtant été claires sur le fait que les questions sécuritaires, défensives et balistiques, ainsi que les politiques régionales de la RII et tout ce qui est lié aux principes et aux valeurs de la Révolution islamique ne concernaient en rien ledit accord et n'étaient point négociables.
Un plan introduisant de nouvelles conditions pour l’application de l’accord nucléaire est inacceptable, a insisté le diplomate iranien avant d’insister sur l’accès le plus tôt possible de l’Iran aux marchés financiers, bancaires, technologiques et commerciaux. Il revient aux Etats-Unis de faciliter et de garantir la concrétisation de cette ouverture, a-t-il conclu.