Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Adel al-Jubeir, a déclaré que le royaume saoudien était prêt à accepter un cessez-le-feu à condition que le mouvement Ansarallah adhère à ses principes.
Il a émis l’espoir que l’ONU pourra rassembler les parties belligérantes au Yémen autour d’une table.
« Les rebelles houthis doivent admettre que le Yémen est un pays libre », a-t-il prétendu. Et ce, alors que l’offensive de Riyad contre le Yémen se poursuit depuis plus de 18 mois.
D’autre part, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, les plus grands fournisseurs d’armes au régime saoudien (En 2015, les ventes des Etats-Unis ont atteint les 9,5 milliards et celles de la Grande-Bretagne, les 4 milliards de dollars), ont lancé dimanche un appel à un cessez-le-feu immédiat et sans condition au Yémen.
A Londres où il a rencontré son homologue britannique Boris Johnson, le secrétaire d'Etat américain John Kerry a déclaré qu'au cas où les belligérants au Yémen accepteraient le principe d'une trêve, l'émissaire spécial des Nations unies pour le pays, Ould Cheikh Ahmed, se chargerait d'en définir les modalités et le calendrier, selon Reuters.
La coalition sous commandement saoudien qui intervient au Yémen depuis mars 2015 est sous le feu des critiques depuis un raid qui a fait jusqu'à 140 morts et 520 blessés, selon les Nations unies, lors d'une veillée funèbre il y a une semaine à Sanaa, la capitale.
Al-Jubeir a prétendu que la coalition arabo-saoudienne s’efforçait d’éviter toute bavure en respectant toutes les lois internationales.
Plus de 10.000 personnes ont été tuées au Yémen depuis le déclenchement en mars 2015 de la guerre par la coalition que dirige l'Arabie saoudite, coalition qui soutient le gouvernement démissionnaire de Mansour Hadi.