La commission d’enquête de l’Arabie saoudite a statué sur la tuerie de Sanaa, en jetant la responsabilité de ce massacre sur des forces sous le commandement du président démissionnaire, Abd Rabbo Mansour Hadi. Or, l’Arabie saoudite s'enlise dans une guerre d’usure au Yémen.
Selon l’agence de presse Fars, Abdelaziz Jabari, membre du gouvernement de Hadi, a réagi au verdict de la commission d’enquête saoudienne. « La coalition arabo-saoudienne commet des crimes de guerre au Yémen. L’armée sous contrôle du président Mansour Hadi n’est nullement responsable du massacre de Sanaa. Il vaut mieux que la coalition assume sa responsabilité », a-t-il affirmé, rapporte le site d’al-Masirah.
M. Jabari qui est aussi membre de la délégation des négociateurs de Riyad aux pourparlers de paix au Yémen, a déclaré que la coalition dirigée par l'Arabie saoudite avait commis à plusieurs reprises des bavures au Yémen, dont le bombardement d’une cérémonie de mariage dans la province de Dhamar.
Après avoir nié toute responsabilité, la coalition saoudienne a reconnu que le bombardement visant des funérailles du père du ministre yéménite de la Défense, dans un quartier de la capitale Sanaa était dû à « une information erronée ».
Une enquête interne, dont les conclusions ont été révélées samedi 15 octobre, dit qu’en raison d’une information erronée, le quartier général des forces loyales à Mansour Hadi a visé cet endroit.
Ce bombardement a fait environ 200 morts et 700 blessés.