Le prince héritier saoudien a mis en état d’alerte les forces de l’armée saoudienne dans la foulée de l'appel lancé par l'ancien président Saleh à la mobilisation générale.
L’attaque meurtrière des chasseurs de la coalition dirigée par l’Arabie saoudite contre une veillée funéraire à Sanaa, a mis le régime saoudien face à des défis difficile à relever.
Après l’attaque sanglante saoudienne à Sanaa, le mouvement yéménite d’Ansarallah a mis en garde l’Arabie saoudite, lui promettant une réponse cinglante.
Simultanément, l’ex-président yéménite, Ali Abdallah Saleh, en alliance avec Ansarallah, a demandé, lui aussi, à ses partisans de se rendre aux frontières pour mener la guerre contre l'agresseur saoudien.
Réagissant à ces mises en garde, le prince héritier Muhammad bin Nayef a annoncé que les forces saoudiennes sont en totale disponibilité pour faire face à tous les défis qui visent la sécurité et la stabilité du pays.
Ben Nayef l’a dit, lundi, lors d’une rencontre, à son bureau, avec les hauts responsables du ministère de l’Intérieur et des commandants sécuritaires. Signe que le royaume déjà fragilisé à outrance, a peur de la réponse yéménite.
Les responsables saoudiens qui peinent à gagner la guerre qu'ils ont déclenchée en mars 2015, cherchent par tous les moyens à faire impliquer leurs soutiens occidentaux dans des combats. Deux jours après le carnage de Sanaa, Riyad a accusé les forces d’Ansarallah d'avoir tiré des missiles contre un destroyer américain alors que ce dernier opérait non loin des côtes de Hodeida. Cette allégation a été toutefois démentie par l’armée yéménite.
Les sources proches de la cour des Saoud, citées par Al Khalij al Jadid, affirme que la tuerie de samedi a élargi les dissensions entre les deux pôles du pouvoir que sont Mohamad Ben Salman et Mohamad Ben Nayef.
Le ministre de la Défense est vertement accusé par le prince héritier Ben Nayef de " bellicisme". Sa gestion catastrophique de la guerre au Yémen fait aussi l'objet de nombreuses critiques. Ben Nayef l'accuse d'avoir offert sur un plateau d'argent Sanaa aux Houthis.
" Outre sa politique militaire, les idées économiques de Ben Salman n'ont pas été à même de séduire ses paires. Son projet phare qui veut révolutionner le royaume à l'horizon 2020 a été jugé "ambitieux" et "idéaliste", écrit le journal.
" C'est dans ces conditions qu'a eu lieu le raid meurtrier des avions saoudiens contre la maison de l'un des ministres de Abdellah Saleh à Sanaa. l'ancien président yéménite a de nombreux amis à la cour saoudienne. Le dernier faux-pas de Ben Salman pourrait s'avérer fatal non seulement pour lui mais aussi pour le pouvoir saoudien" poursuit le journal.