La Russie a opposé samedi son veto à la résolution élaborée par la France au conseil de sécurité, et qui demandait un arrêt immédiat des frappes aériennes sur Alep, en Syrie.
La résolution dont l'avant texte a été remise samedi soir au conseil de sécurité insistait sur la cessation des bombardements sur Alep, l'établissement d'une zone de réclusion aérienne dans cette ville et l’acheminement des aides à ses habitants. Moscou y a opposé son veto et précisé que cette résolution ne traite pas suffisamment la question des forces qui se sont jointes au Fatah al-Cham (ancien Front al-Nosra). "Une cessation des frappes aériennes s'avérera en faveur des terroristes d'Al-Nosra et d'autres rebelles qui lui sont affilié", a argué dans un communiqué le ministère russe des Affaires étrangères. De l'ensemble des quinze pays membres du Conseil de sécurité, la Russie et le Venezuela se sont opposés à la proposition française. La Chine et l'Angola se sont abstenus. Les onze autres pays du Conseil, dont les États-Unis et le Royaume-Uni, ont soutenu le texte.
L'ambassadeur de la Syrie à l'ONU Bachar al-Jaafari a lui aussi critiqué le texte, accusant certains membres du conseil de sécurité de tenter de soutenir les terroristes.
La Russie a quant à elle soumis un texte concurrent appelant à une cessation des hostilités, mais sans demander l'arrêt des bombardements à Alep. Ce texte a aussi été rejeté par le Conseil de Sécurité de l'ONU.
L'ambassadeur russe à l'ONU Vitali Tchourkine avait dit auparavant que tous les membres du conseil de sécurité savaient qu'aucun de ces avant-textes ne serait pas adopté samedi.