Le Département du Trésor des États-Unis a assoupli vendredi 7 octobre les sanctions contre l’Iran en vue de permettre aux compagnies étrangères de faire des affaires avec le pays.
Le Département du Trésor des États-Unis, dirigé par Jacob Lew, a rendu public un document visant à donner le feu vert à certaines transactions en dollars avec l'Iran, interdites jusqu'alors, rapporte l'agence FARS.
Les autorités américaines ont notamment autorisé à passer des contrats entre l'Iran et le secteur bancaire extraterritorial, à condition que ces transactions n'entrent dans dans le système financier et bancaire des États-Unis.
Le 14 juillet 2015, l'Iran et le groupe 5+1 sont parvenus à un accord historique sur le nucléaire iranien. À l'issue de longues négociations, les parties ont abouti à l'adoption d'un plan d'action commun prévoyant la levée de toutes les sanctions économiques et financières, liées au programme nucléaire iranien, introduites par le Conseil de sécurité de l'ONU, les États-Unis et l'Union européenne en échange du contrôle du caractère pacifique du programme nucléaire iranien.
En dépit de cet accord, les États-Unis maintiennent des sanctions à l'encontre de certaines entreprises et citoyens. Le gouvernement iranien accuse de son côté la Maison Blanche de ne pas respecter ses engagements en la matière. Il lui reproche, entre autres, de « faire peur » aux entreprises étrangères qui redoutent les sanctions américaines, s'ils coopèrent avec différents secteurs iraniens.
Ali-Akbar Salehi, président de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OEAI), a déclaré vendredi: « Comme l’AIEA l’avait annoncé, l’Iran a rempli tous ses engagements envers l’accord nucléaire. L’autre partie devrait en faire de même en levant toutes les sanctions et normalisant les échanges bancaires afin de booster les relations économiques et le commerce. Mais les choses ne se passent pas comme on l’espérait. »
Selon la nouvelle directive du Trésor des États-Unis, les transactions avec les compagnies qui n’étaient pas sanctionnées ou l'étaient partiellement, ne seront plus soumises au contrôle de Washington.
A noter que le 16 janvier dernier, l’AIEA confirmait que l’Iran avait respecté ses engagements liés à l’accord sur le nucléaire et achevé les mesures préparatoires nécessaires pour démarrer la mise en œuvre du Plan global d’action commun.