Des violences ont éclaté jeudi en France, faisant une vingtaine de blessés, lors de manifestations contre une réforme du droit du travail, adoptée pendant l'été après des mois de vive contestation.
Pour la 14e fois, des milliers d'opposants à la "loi Travail" ont défilé dans les rues de la capitale et d'une centaine de villes françaises pour demander le "retrait intégral" de cette loi défendue par le gouvernement socialiste contre une partie de son camp, a-t-on appris de l'AFP.
"Au total, 15 policiers et gendarmes ont été blessés" dans toute la France, "dont deux grièvement", a précisé dans la soirée le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, faisant état de 62 interpellations.
La majorité des participants (78'000 selon la police, 170'000 selon les organisateurs) est toutefois restée pacifique.
Des affrontements ont aussi eu lieu avec la police à Nantes où plusieurs milliers de personnes ont défilé, ainsi qu'à Rennes. La contestation fut déjà vive au printemps dans ces deux villes.
A Belfort, la manifestation a rassemblé 1700 personnes, selon la police.
A Marseille, les organisateurs ont revendiqué la présence de 30'000 manifestants alors que la police en dénombrait près de 3000.
A Bordeaux, plusieurs milliers de personnes ont manifesté dans la confusion créée par l'arrivée d'éléments perturbateurs.
Des appels à la grève ont en outre été lancés dans la fonction publique, à La Poste mais également à France télévisions.
Jean-Claude Mailly, le secrétaire général de Force ouvrière (FO), a fait savoir que la manifestation de ce jeudi serait la dernière pour son syndicat, qui compte poursuivre la bataille contre la loi Travail sur d'autres terrains.
Philippe Martinez, le dirigeant de la CGT, a récusé qu'il s'agisse d'un baroud d'honneur pour les opposants au texte de Myriam El Khomri.
Avec ATS