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Téhéran et Moscou sur le point de créer "un corridor vert"

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les relations entre la Russie et l'Iran ont officiellement commencé sous le règne des souverains safavides en 1592. Cette toile signée Ali Qoli Jabbador montre le chah Souleiman 1er et ses courtisans, Ispahan, 1670. ©Wikipédia

Un reportage par Marina Kortunova

Alors que les échanges commerciaux entre la Russie et l’Iran ont connu une forte hausse en 2016, Moscou et Téhéran sont entrés dans la dernière phase des négociations visant à créer un « corridor vert » pour les produits agricoles iraniens. 

Au cours de la première moitié de l’année 2016, le volume des échanges entre la Russie et l’Iran a augmenté de plus de 65 %. Les experts disent qu’il y a à présent plus d’occasions à saisir pour les entrepreneurs des deux pays.

Téhéran et Moscou se sont mis d’accord pour établir un « corridor vert » exonérant de droits de douanes les produits agricoles iraniens. Cela permet d’espérer le début d’une nouvelle ère pour les exportateurs de tels produits.

A ce propos Farhad Parand, attaché commercial iranien en Russie donne les précisions suivantes :

« En tant qu’attaché commercial, je peux dire qu’au cours des cinq derniers mois, selon les données dont nous disposons, notre chiffre d’affaires s’est accru à un point où ces cinq derniers mois équivalent à la totalité de l’année dernière. Nous nous attendons à une stimulation du commerce encore plus importante. Nous organisons tout directement, sans intermédiaires. »

Gadir Giafe, vice-président de la chambre de commerce irano-russe évoque des obstacles à lever:

« Les hommes d’affaires, les négociants et les commerçants devraient faire tout leur possible pour accroître le commerce. Il y a des problèmes de logistique et de relations bancaires, qui connaissent leur niveau le plus bas de ces 25 dernières années. Nous sommes forcés de recourir à la médiation de pays tiers. Tant qu’il n’y aura pas d’interactions bancaires directes, nous ne pourrons pas espérer une forte hausse du chiffre d’affaires. » 

Plus de 60 entreprises iraniennes, qui exportent et importent des fruits frais, des oléagineux, des denrées alimentaires, des produits en plastique et d’autres biens de consommation, ainsi que des représentants de l’ambassade d’Iran et des organisations publiques, ont participé à la conférence commerciale de Moscou.

Ils ont discuté avec des représentants de la chambre des régions de Russie, des organismes financiers et des entreprises de transport. L’accroissement des exportations vers la Russie et les autres pays de la région, ainsi que la question des banques, des assurances et des transports font partie des sujets qui ont été abordés.

Rajab Safarov, membre du Conseil russo-iranien des affaires publiques, donne encore plus de précisions:

« Il y a un manque d’informations commerciales à propos de l’immense potentiel de nos deux pays. Des relations directes, voilà ce qu’il faut pour promouvoir des opérations commerciales communes et diriger les choses de façon correcte. Notre but est de créer et de gérer une base de données pour une coopération de longue durée. »

La conférence commerciale russo-iranienne a ouvert pour les deux nations de nouvelles perspectives d’expansion et de renforcement de leur coopération économique et commerciale. Les organisateurs de l’événement disent qu’ils espèrent organiser cette conférence chaque année.

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV