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L’armée US n’est pas capable de confronter la Russie, l’Iran et la Corée du Nord (Forbes)

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Les forces terrestres américaines ne sont pas assez fortes en Europe et en Asie pour contrer les menaces sécuritaires. ©AFP

L’armée US n’est pas capable de confronter la Russie, l’Iran et la Corée du Nord (Forbes)

Le magazine américain Forbes a publié un article portant sur les préoccupations des autorités de haut rang des forces armées américaines.

L’auteur de l’article, Loren Thompson, écrit que les commandants de l’armée américaine craignent les guerres majeures dans lesquelles ils seraient probablement impliqués dans les cinq prochaines années.  

« Ils savent qu'ils vont se battre contre les terroristes et les insurgés dans un avenir prévisible, mais ce qui les préoccupe vraiment est le retour probable aux conflits conventionnels de grande envergure: peut-être avec la Russie en Europe orientale, avec l’Iran au Moyen-Orient, ou avec la Corée du Nord en Asie. Et peut-être sur les trois fronts à la fois. », a-t-il estimé.

Thompson ajoute que les commandants militaires des États-Unis ne veulent pas parler publiquement de leur vulnérabilité, ils préfèrent donc ne pas en parler ouvertement, mais il est clair que le « pivot américain vers l’Asie » qu’avait proposé le président Barack Obama en 2012, a créé un vide géopolitique dans la mer Baltique et au golfe Persique. Or, la Russie tente de combler le premier, et l’Iran le deuxième. Pendant ce temps, les Américains sentent que le gouvernement de la Corée du Nord, qui reste imprévisible pour les dirigeants de Washington, continue à menacer leurs intérêts en Asie.

L’article ajoute que personne ne veut de nouvelles guerres à Washington, mais on dit que les dirigeants américains auraient peu de choix si l’un de ces trois pays cherchait à imposer sa volonté par force aux pays voisins. Dans un cas pareil, les États-Unis se verraient obligés de répondre, car la Maison Blanche sait que le succès éventuel de chacun de ces trois pays modifierait radicalement le paysage mondial au détriment des États-Unis.

Il ne faut pas beaucoup d'imagination pour voir ce que cela voudrait dire si les forces russes étaient de retour au cœur de l'Europe, ou l'Iran contrôlait la plupart du pétrole du Moyen-Orient, la Corée du Nord envahit le Sud. Certains analystes américains disent que le retour des forces militaires russes au cœur de l'Europe, le contrôle de la plupart des réserves de pétrole du Moyen-Orient par l’Iran, et l’occupation de la Corée du Sud par l’armée nord-coréenne ne sont pas de pures fictions.

Ce qui inquiète les stratèges de l'armée américaine est que leurs forces ne soient pas suffisamment préparées pour l’un de ces trois scénarios, et beaucoup moins pour une situation dans laquelle deux d’entre eux ou même les trois se réaliseraient.

Les forces terrestres américaines sont assez faibles en Europe et en Asie, car depuis longtemps Washington a essayé de compter davantage sur sa puissance aérienne et ses forces navales pour assurer la sécurité régionale.

En outre, les investissements dans les nouvelles technologies des combats terrestres étaient très faibles. Le budget total de l’armée pour le développement et la fabrication de nouveaux équipements, des chars, des missiles, etc. s’élève à peine au niveau de deux jours de dépenses fédérales par an.

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SOURCE: FRENCH PRESS TV