À quinze jours de la 36e session du Conseil des droits de l’homme des Nations unies à Genève, le gouvernement bahreïni a interdit à deux membres de l'opposition d'effectuer des déplacements à l'étranger.
Selon le site d'information Bahrain Mirror, les autorités de Manama ont interdit tout voyage à l'étranger à Ahmed al-Saffar et Ebtesam Zayegh, deux membres actifs des ONG des droits de l'homme.
Cité par les agences, M. Ahmad al-Saffar affirme avoir été interdit de quitter le pays toute comme sa collègue Mme Zayegh. Ces deux derniers ne pourront pas aller plus loin que les quartiers " Roi Fahd" et l'ensemble des ponts et des digues qui relient Bahreïn à l’Arabie saoudite.
Les autorités bahreïnies ont mis en place cette interdiction de sortie à l'encontre des membres de collectifs d'ONG depuis le mois de juin. Cette mesure a suscité les critiques du secrétaire général de l’ONU et de certains pays alliés de Bahreïn, y compris les États-Unis.
La 36e session du Conseil des droits de l’homme des Nations unies se dérouleront du mardi 13 au vendredi 30 septembre à Genève.
Le peuple bahreïni demande l’instauration d’une démocratie depuis janvier 2009. Jusqu’à présent, les troubles à Bahreïn ont causé des dizaines de morts et des milliers de blessés.
Les militants des droits de l'homme ont dénoncé à plusieurs reprises la répression des voix contestataires et ont réclamé la réforme du système politique bahreïni.
Les Al-e Khalifa ont tué de nombreux opposants et condamné un nombre considérable de militants et d'opposants politiques à de longues peines de prison.
À la suite de la déchéance de la nationalité du cheikh Issa Ahmed Qassem, le leader religieux bahreïni, plusieurs démonstrations ont pris place dans différentes régions à Bahreïn, en particulier dans le village de Diraz, à l’ouest de la ville de Manama.