« Une légende qui ne se répétera pas », « Celui qui a les mains en or », « La superstar de l’univers sportif en Iran ». Pour la presse iranienne, aucun mot n’est trop exagéré ni trop extrême pour qualifier Saeed Marouf Lakrani, le très populaire capitaine de l’équipe nationale de volley-ball.
Si pour la première fois de l'histoire de l’Iran les volleyeurs ont pu valider leur billet pour les JO de Rio, c’est avant tout grâce à « l’intelligence » et à « l’audace » du passeur de 30 ans.
Contrairement au football, le volley-ball a longtemps été ignoré par le public iranien. Mais, depuis quelque temps, les différentes compétitions, aussi bien en Iran qu’à l’étranger, sont suivies de près par la population. Pour sentir ce soudain intérêt pour la discipline, il suffit de regarder la frénésie que suscite chez les Iraniens Saeed Marouf, membre de l’équipe nationale depuis 2005.
La montée en puissance de l’équipe iranienne, qui entre en lice lundi 8 août contre l’Argentine dans le tournoi olympique, a commencé en 2011, quand le gouvernement a engagé l’entraîneur argentin Julio Velasco, double champion du monde avec l’Italie en 1990 et 1994. Jeunes joueurs et nouveaux assistants, plus compétents et plus professionnels, ont été invités à rejoindre l’équipe nationale. Les entraînements sont devenus plus réguliers, plus efficaces. Cette même année, l’Iran gagne pour la première fois le championnat d’Asie et d’Océanie de volley-ball masculin, même si à l’époque Saeed Marouf ne faisait pas partie de l’équipe. Il y est revenu après quelques mois d’absence pour devenir, en 2014, le meilleur passeur de la Ligue mondiale de volley-ball.
Source: Le Monde