Les médias occidentaux commencent à reconnaître que l’Iran et la Russie sont en train de gagner la guerre par procuration qu'ils livrent contre les États-Unis en Syrie.
On s’attendrait à les voir répéter à satiété l’antienne préférée des médias occidentaux : que la démocratie occidentale est triomphante. A contrario, ils sont nombreux aux États-Unis à avoir cessé de relayer les clichés communément employés pour justifier la guerre illégale que leur pays mène contre le gouvernement syrien. Ils refusent d’exonérer la guerre des crimes qu’elle engendre et d’en ignorer les conséquences. Ils ne croient que ce qu’ils voient de leurs propres yeux. Et ce qu’ils voient n’est pas nécessairement ce qu’ils aiment. Ils se voient ainsi contraints à accepter leur défaite dans la guerre par procuration que se sont livrée les États-Unis, l’Iran et la Russie.
1. Auparavant en difficulté, l’armée syrienne a cessé de sombrer. Elle en est grandement redevable à ses alliés : l’Iran, la Russie et le Hezbollah. Les combattants terroristes ne parviennent plus à pénétrer dans les zones du pays sous contrôle du gouvernement. Leurs contre-offensives dans des villes comme Alep, menées avec le soutien tacite des États-Unis et de l’Arabie saoudite, ont toutes lamentablement échoué.
2. Avec l’appui des troupes au sol, la campagne de l’armée de l’air russe a obligé les groupes terroristes à battre en retraite. Les commandants terroristes, assiégés dans leurs derniers retranchements dans la ville d’Alep, reconnaissent que leurs réserves de missiles antichars se réduisent comme peau de chagrin.
3. Nous savons tous qu’un email d’Hillary Clinton a d’ores et déjà confirmé que le gouvernement Obama avait mené la guerre en Syrie dans le but d’aider Israël autant que faire se peut. Clinton a écrit que menacer de mort la famille de Bachar al-Assad était la « meilleure chose à faire ». Dans cet email, publié par WikiLeaks, Hillary Clinton, qui était alors secrétaire d’État, dit que « la meilleure façon d’aider Israël » est d’employer la force pour renverser le gouvernement. Cela prouve que les États-Unis sont les principaux soutiens du terrorisme en Syrie et dans la région, et cela afin de protéger Israël.
4. La crise des réfugiés qui menace actuellement de détruire l’Europe a été déclenchée elle aussi par l’ingérence américaine en Syrie. L’ONU estime que quelque 400 000 personnes ont été tuées lors du conflit. Celui-ci s’est maintenant étendu à l’Irak, et tout cela est dû au soutien que les États-Unis apportent aux prétendus « rebelles modérés », qui ressemblent pourtant à s’y méprendre aux terroristes les plus sanguinaires. Ce qui est particulièrement choquant, c’est que les médias occidentaux et internationaux s’ingénient à vilipender à l’envi Donald Trump au moindre dérapage verbal, alors que l’ombre d’une criminelle de guerre comme Hillary Clinton plane sur la Maison Blanche.
5. Comme l’a reconnu le Centre Woodrow Wilson à Washington, l’Iran et la Russie ont gagné la guerre par procuration en Syrie. Les médias américains commencent à reconnaître que les récentes évolutions ont conféré à Téhéran et à Moscou un levier politique dans les décisions sécuritaires concernant l’avenir du Moyen-Orient.
6. Que le gouvernement américain prie désormais l’Iran et la Russie d’accepter de partager des renseignements et de procéder à des frappes aériennes communes contre Daech et d’autres groupes terroristes n’est pas surprenant. Ce qui l’est sans doute plus, c’est que l’Iran et la Russie ont jusqu’à présent réussi à remplir leurs objectifs sans s’enliser dans le bourbier que leur promettaient certains experts occidentaux patentés, à commencer par le président américain Barack Obama. Avant l’intervention, Obama avait dit : « Toute tentative de la Russie et de l’Iran de soutenir Assad et de pacifier la population les verra s’enliser dans un véritable bourbier, et cela ne sera pas une réussite. »
Mais cela fut bel et bien une réussite, bien que la CIA soit intervenue pour tenter de faire échouer l’intervention en fournissant des missiles TOW à ses protégés takfiristes. Mais suite à leur lamentable échec, les États-Unis et leurs alliés de l’OTAN aspirent désormais à bombarder Daech pour sauver les apparences. L’Occident, tartufe pantelant, feint de faire diligence pour bombarder la Syrie, dans une tentative éperdue d’occulter ce qu’a été sa politique tout au long de ces dernières années.
À en juger par les résultats des frappes aériennes, cependant, il semble que leur but soit de détruire la Syrie. Cette folie destructrice vise à refréner l'influence grandissante de l’Iran et de la Russie. Leur ultime dessein est de s’assurer qu’ils ne réussiront pas là où les arbitres autoproclamés de la vertu et la coterie des hypocrites ont échoué. Douce illusion.