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Doha et Riyad veulent contrôler les zones pétrolifères du nord de la Syrie

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Doha et Riyad veulent persuader Washington à ne plus soutenir les FDS dans le nord syrien. ©AP

Les représentants de l'opposition syrienne à l'étranger et les membres du Conseil national Kurde (KNC) se sont réunis à Istanbul en Turquie.

Au cours de cette réunion, les deux parties se sont mises d'accord sur la formation d'un nouveau corps armé pour remplacer les Forces démocratiques syriennes (FDS) pour se battre conjointement contre Daech. Cet accord porte aussi sur la prise de mesures nécessaires pour que les groupes terroristes soutenus par l'Arabie saoudite et le Qatar ne soient pas repoussés des zones pétrolifères de la Syrie.

L'agence iranienne Fars rapporte que cette réunion entre le comité politique des opposants syriens à l'étranger (regroupe dans le Conseil national syrien) et le Conseil national kurde (KNC) se sont réunis en secret pour étudier à la fois le dossiers des régions kurdes de la Syrie et la possibilité de la fédéralisation de ces régions, proposée par le Parti de l'Union démocratique (PYD) dirigé par Saleh Muslim.

Ces réunions secrètes se sont tenues pendant trois jours à Istanbul depuis le 15 juillet. Le but de ces consultations était d'examiner la situation de la Syrie et les dernières évolutions sur le terrain, notamment dans le nord du pays. Les discussions ont porté aussi sur la nature des opérations militaire des forces kurdes soutenues par les États-Unis.

Les participants à cette réunion secrète ont insisté sur le fait que les progressions militaire et le projet de la fédéralisation du nord de la Syrie sous l'égide du PYD pourraient entraîner la suppression de plusieurs autres groupes dans une partie importante de la Syrie. Ils ont voulu donc trouver un mécanisme pour contrer le PYD et surtout pour persuader les États-Unis à mettre fin à son soutien au PYD et aux FDS.

Ils estiment que pour convaincre les États-Unis, il faudrait trouver une alternative militaire pour les FDS dans le combat contre Daech.

Selon des sources proches au Conseil national kurde (KNC), les réunions d'Istanbul ont été organisées sous la supervision du gouvernement turc et à la demande des gouvernements qatari et saoudien.

En effet, le Qatar et l'Arabie saoudite estiment que le contrôle des zones pétrolifères du nord syrien par les forces kurdes ont mis fin à l'influence dans ces zones des groupes terroristes soutenus par Doha et Riyad. D'autant plus que cela priverait ces groupes terroristes de l'autonomie financière que leur offraient les revenus pétroliers.

Des sources proches de ces réunions disent que si les Kurdes syriens respectaient les lignes frontalières entre la Turquie et la Syrie, le gouvernement d'Ankara pourrait tolérer leur présence au-delà de ses frontières. Mais le problème serait grave si les forces kurdes avaient accès un jour aux eaux libres, car dans ce cas, elles seraient capables d'exporter le pétrole des zones qu'ils contrôlent sans demander l'avis du gouvernement central de Damas.

Selon des sources bien informées, la Qatar et l'Arabie saoudite ont dit qu'ils seraient prêts à soutenir financièrement et militairement une coalition kurde et arabe contre le Parti de l'Union démocratique (PYD), à condition qu'ils puissent investir plus tard dans l'exploitation du pétrole dans les différentes zones du nord syrien.

Pour le moment, le Conseil national kurde (KNC) exige que son représentant soit présent aux prochains tour des négociations de Genève, dans le cadre de la délégation des opposants syriens. 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV