Le président français, François Hollande a annoncé, vendredi 15 juillet, la prolongation de trois mois de l’état d’urgence.
La décision a été prise après l’attentat meurtrier qui a fait au moins 80 morts à Nice.
L’état d’urgence décrété qui avait été décrété après les attentats du 13 novembre, qui ont fait 130 morts, il a été prolongé trois fois, en novembre, février et mai devait initialement s’achever le 26 juillet.
« Un projet de loi sera soumis au Parlement d’ici la semaine prochaine », a précisé François Hollande lors d’une allocution télévisée dans la nuit de jeudi à vendredi depuis le palais de l’Elysée, déclarant l’attentat de Nice « une attaque dont le caractère terroriste ne peut être nié ».
« J’ai également décidé de faire appel à la réserve opérationnelle, c’est-à-dire à tous ceux qui à un moment ont été sous les drapeaux ou dans les effectifs de la gendarmerie pour venir soulager les effectifs de policiers et de gendarmes, a-t-il ajouté. Nous pourrons les déployer sur tous les lieux où nous avons besoin d’eux et en particulier pour le contrôle des frontières. »
Quelques instants plus tard, le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, a annoncé que le plan Vigipirate était rehaussé en « alerte-attentat » dans les Alpes-Maritimes.
La loi dite de réforme pénale, publiée le 4 juin au Journal officiel, devait permettre ensuite de renforcer l’arsenal policier et judiciaire dans la lutte contre le terrorisme. Cette loi, « ce n’est pas une transposition de l’état d’urgence, mais c’est un outil qui permet de se passer de l’état d’urgence », avait alors expliqué le rapporteur PS du texte à l’Assemblée nationale, Pascal Popelin.
« Nous allons renforcer nos actions en Syrie et en Irak, nous allons continuer à frapper ceux qui nous attaquent dans leur repaire », a également affirmé le chef de l’Etat, laissant penser qu’il attribuait la responsabilité de l’attentat à l’organisation Etat islamique, sans toutefois la mentionner explicitement.