A quelques mètres de barrières hautes de plusieurs mètres et surmontées de fil barbelé, au bout d'un chemin cahoteux, des dizaines d'abris improvisés, tentes ou assemblages sommaires de couvertures et de branchages, servent d'abri à ces voyageurs bloqués sous une forte chaleur.
"Comme conséquence des nouvelles mesures législatives en Hongrie, qui ont pris effet le 5 juillet, le nombre de réfugiés et de migrants du côté serbe de la frontière a doublé ces derniers jours", ont relevé récemment dans un communiqué les agences onusiennes en Serbie. Ils sont "plus de 1300, dont une majorité de femmes et d'enfants", disséminés dans plusieurs camps.
Les forces de l'ordre hongroises peuvent désormais reconduire à la frontière les migrants arrêtés dans un rayon de huit kilomètres sur leur territoire.
Les contrôles ont été renforcés et les autorisations d'entrée, délivrées au compte-gouttes, se raréfient encore, pour ces voyageurs du Moyen-Orient, d'Asie ou d'Afrique qui fuient la guerre ou la misère.
Les chiffres restent sans commune mesure avec les pics de 2015 et de début 2016, quand entre 4000 et 5000 personnes entraient chaque jour en Serbie, jusqu'à la coupure de la "route des Balkans" en mars.
Les autorités serbes ont exprimé leur inquiétude devant l'augmentation substantielle du nombre de migrants" sur leur territoire. Elles ont déclaré avoir enregistré 102.000 migrants en 2016, soit plus de 500 par jour.
Selon la branche hongroise du Comité d'Helsinki (HCC), 3768 migrants ont été interceptés par la police hongroise en juin, plus de 17.000 en 2016.
Source: AFP