La tension reste vive dans la capitale du Soudan du Sud, à Juba après de lourds combats qui ont déjà fait plus de 150 morts entre des soldats fidèles au président Salva Kiir et des gardes du corps du vice-président, Riek Machar.
Ces actes de violence sont survenus alors que le Soudan du Sud devait fêter le cinquième anniversaire de son indépendance.
Il faut rappeler qu’un fragile accord de paix a été signé en août 2015 entre M. Kiir et M. Machar, alors chef de la rébellion. Machar était alors redevenu vice-président avec cet accord de paix censé mettre fin à deux ans et demi de violences.
Les conflits d’hier ont donc assombri le jour anniversaire de l'indépendance du plus jeune Etat du monde.
A la différence des années précédentes, aucune célébration de cette indépendance n'était organisée. Officiellement pour manque de fonds. La population sud-soudanaise, elle, est véritablement dans un état de pauvreté sans précédent.
Un porte-parole de Riek Machar a annoncé un bilan de « plus de 150 morts ».
Le calme est revenu après un appel conjoint des MM. Kiir et Machar à leurs forces respectives.
La situation reste critique dans le pays et en témoigne un communiqué du ministère britannique des Affaires étrangères qui a déconseillé « tout voyage au Soudan du Sud ».
L’indépendance du Soudan du Sud a été gagnée en juillet 2011 et après une longue guerre. Mais depuis, la population a été constamment endeuillée par le conflit interne qui a opposé les deux rivaux, Kiir et Machar.
Plus précisément, depuis décembre 2013, les combats ont fait plusieurs dizaines de milliers de morts ainsi qu’une crise humanitaire ayant forcé près de trois millions d'habitants à fuir leur foyer. En plus, plus d'un tiers de la population sud-soudanaise dépend aujourd’hui d'une aide alimentaire d'urgence.
Dans le cadre de l'accord de paix conclu entre MM. Kiir et Machar, ce dernier est revenu en avril à Juba où il a été réinstallé vice-président et a formé avec M. Kiir, un gouvernement d'union nationale.
Avec AFP