Le rapport de la commission parlementaire sur les attentats de Paris, qui doit être rendu demain, met en cause une bévue de la police belge, a rapporté l’AFP.
Le député socialiste Sébastien Pietrasanta, rapporteur de la commission d’enquête sur les attentats, a révélé hier soir que la police belge, qui avait connaissance de l’appartenance de Salah Abdeslam à la mouvance takfiriste, n’a pas transmis cette information aux gendarmes français.
Cela a permis à Salah Abdeslam, seul survivant du commando terroriste responsable des attentats du vendredi 13 novembre à Paris, de regagner la Belgique en voiture dans les heures qui ont suivi les attentats.
En effet, celui-ci a présenté des papiers à son nom alors qu’il était contrôlé par des gendarmes français près de la frontière belge, mais puisque son nom ne figurait pas dans le fichier dont ils disposaient, ils l’ont autorisé à repartir au bout d’une demi-heure.
« Les gendarmes français ont respecté la procédure habituelle, ils ont même fait du zèle, quelques heures après les attentats, en le gardant plus longtemps qu'à l'ordinaire », a expliqué Sébastien Pietrasanta.
Ce n’est qu’une heure après cela, bien trop tard, que les autorités belges ont informé les Français de son appartenance à la mouvance takfiriste.
Salah Abdeslam a finalement été arrêté le 18 mars 2016 à Bruxelles, après une cavale de 125 jours. Remis 9 jours plus tard par la Belgique à la justice française, il est depuis détenu, dans l’attente de son procès, à la maison d’arrêt de Fleury-Merogis, en banlieue parisienne.