L'entreprise américaine Boeing et la RII ne sont pas encore parvenues à parvenir à un accord ; les deux parties s’efforcent pourtant de résoudre les problèmes potentiels qui mettent un frein à la conclusion de ce contrat.
Boeing est la première des grandes entreprises américaines à se lancer dans une transaction avec l’Iran après la levée des sanctions contre la République islamique.
Des problèmes ont depuis fait surface, orchestrés en grande partie par les opposants à l’accord nucléaire avec l’Iran, pour qui la conclusion de contrats entre l’Iran et Boeing avaliserait cet accord de manière définitive.
Si l’Iran accède aux Boeing dont il a besoin, cela parachèverait l’accord nucléaire, a confié Elizabeth Rosenberg, du centre de la nouvelle sécurité américaine (New American Security), à NPR (National Public Radio).
C’est toutefois un accord aussi important que bénéfique pour les deux pays.
Pour Elizabeth Rosenberg, analyste des questions iraniennes au département américain au Trésor, cet accord devrait rassurer les investisseurs potentiels iraniens et américains.
Cette analyste américaine estime que tous les regards sont tournés vers Boeing pour voir quelles options il pourrait trouver pour sortir de l'impasse financière actuelle.
Pour rappel, les avions commerciaux comptent parmi les rares biens que les compagnies américaines ont l'autorisation de vendre à l’Iran. Bien que ces transactions ne s’effectuent pas via le système financier américain ni le dollar US, elles sont toutefois problématiques pour les compagnies internationales qui entendent vendre des marchandises à l’Iran, du fait que la plupart des banques étrangères ont des contrats de partenariat avec les banques américaines.
Les analystes estiment qu’il existe d’autres options, dont l’utilisation de l’euro. Ils croient en outre que le gouvernement américain est susceptible d'aider Boeing à surmonter les obstacles, d’autant plus que Boeing est une multinationale dont l'activité revêt une importance capitale pour l’économie américaine.
La compagnie bénéficie, d’ailleurs, d’un grand nombre d’avocats ainsi que de fonds suffisants pour contraindre le gouvernement américain à prendre des décisions conformes à ses propres intérêts.