Amnesty International et Human Rights Watch ont demandé à l'assemblée générale des Nations unies de suspendre le membership de l'Arabie saoudite au conseil des droits de l'Homme de l'ONU.
En appui à leur demande, les deux organisations se réfèrent à la violation des droits de l'Homme à l'intérieur même de l'Arabie saoudite, mais aussi aux attaques aériennes contre le Yémen qui ont coûté la vie à des centaines de civils dont des femmes et des enfants.
Lors d'une conférence de presse organisée par l'UNCA (Association des correspondants des Nations unies) à New York, le directeur de la section Droit et Politiques au sein d'Amnesty International, Tawanda Mutasah a ainsi formulé sa demande:
"Avec la violation flagrante et systématique des droits de l'Homme sur son propre territoire, mais aussi, avec les attaques d'envergure menées depuis mars 2015 contre le Yémen, l'Arabie saoudite a violé les lois humanitaires internationales. Il conviendrait donc que l'assemblée générale des Nations unies demande la suspension du membership de Riyad (au conseil des Droits de l'Homme)".
De même, la directrice exécutive de la division Moyen-Orient et Afrique du Nord à Human Rights Watch, Sarah Leah Whitson a adhéré, elle aussi, à cet appel:
"Nous avons enregistré de multiples cas d'utilisation par l'Arabie saoudite, de sous-munitions que les Etats-Unis et la Grande Bretagne lui ont fournies; ces armes ont été utilisées dans les zones non-militaires. Nous avons la ferme conviction que l'Arabie saoudite a fait usage d'au moins 5 différents types de ces sous-munitions à l'intérieur ou aux alentours des zones non-militaires y compris contre l'université de Sanaa et dans certaines zones d'habitation".