Les rapports publiés font état des efforts faits par les États-Unis en vue de créer une coalition américano-russe pour combattre les groupes terroristes en Syrie.
Cette suggestion des Américains aux Russes constitue, dirait-on, un changement de cap dans la politique américaine en Syrie, sur la base de laquelle Washington et Moscou mèneront leur combat contre le terrorisme.
Cette proposition consiste en ce que les États-Unis et la Russie mènent ensemble des attaques contre les groupes terroristes du Front al-Nosra, branche d’al-Qaïda en Syrie.
Les États-Unis s’attendent à ce qu’en contrepartie la Russie fasse pression sur Bachar al-Assad pour qu'il accepte de cesser ses frappes aériennes contre les paramilitaires affiliés aux Américains.
Approuvée par le président Obama et soutenu par John Kerry, secrétaire d'État américain, cette offre insiste en fait sur la nécessité de créer une zone de sécurité officieuse, zone que l’armée syrienne et les forces russes se verront interdites de prendre pour cible.
Pendant ce temps, John Kerry n’a pas écarté l’authenticité de ce rapport, en précisant que les États-Unis étaient effectivement en train d’examiner la possibilité d'adopter une série de mesures au sujet de la Syrie.
Au cours du mois dernier, la Russie avait, semble-t-il, fait la même offre aux États-Unis en demandant la coopération des Américains dans la lutte contre le Front al-Nosra, mais les autorités américaines n'avaient pas donné suite à cette proposition.
Il y a deux jours, lors d’un entretien télévisé, Bachar al-Assad avait critiqué la duplicité de certains pays occidentaux, qui cherchent à négocier en catimini avec lui.