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Erdogan s’en prend aux organisateurs de la flottille pour Gaza

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
La flotille de Gaza. ©zamanfrance.fr

Peu après que le cabinet de sécurité israélien a approuvé l'accord de réconciliation avec la Turquie mercredi, le président turc Recep Tayyip Erdogan s'en est pris à l'association qui avait organisé la flottille pour Gaza en mai 2010.  Des commandos israéliens avaient tué 10 militants turcs, provoquant une crise entre « Tel-Aviv » et Ankara.

Le quotidien israélien Haaretz, cité par i24, rapporte que le dirigeant turc a reproché mercredi soir à l'IHH Humanitarian Relief Foundation de ne pas lui avoir demandé la "permission" de naviguer jusqu'à l'enclave palestinienne.

"M'avez-vous demandé quoi que ce soit avant de mettre les voiles? Avez-vous demandé ma permission?", s'est offusqué publiquement Erdogan lors d'un repas d'iftar (rupture du jeûne du mois de Ramadan).

"Lorsque vous mettez les voiles, vous devez me le demander. Avez-vous demandé quoique ce soit au Premier ministre avant d'entreprendre votre mission humanitaire turque à Gaza?", a ajouté Erdogan.

Mais, selon lui en vertu de l'accord conclu avec l’entité sioniste, la Turquie "a reçu des garanties selon lesquelles Israël autorisera l'entrée de l'aide humanitaire envoyée à Gaza."

Netanyahu avait refusé la levée du blocus israélien contre Gaza, affirmant qu'il n'était "pas prêt à renégocier" ce sujet.

Ces derniers jours, l'IHH Humanitarian Relief Foundation a exprimé de sérieuses critiques envers Erdogan, pour les compromis décidés dans le cadre du rétablissement des liens diplomatiques de son pays avec l’entité sioniste.

Accord approuvé

Mardi, le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait envoyé aux ministres du cabinet de sécurité une copie de l'accord de normalisation avec la Turquie, ainsi qu'une lettre dans laquelle Ankara s'engage à aider à retrouver les Israéliens disparus ou emprisonnés à Gaza.

Deux ministres, qui ont requis l'anonymat, ont révélé à Haaretz que l'accord ne faisait que trois pages. Une page est consacrée aux dédommagements qu'Israël s'est engagé à verser aux victimes de l'incident du Mavi Marmara, alors que les deux autres pages traitent de la normalisation des relations entre les deux pays. Selon les ministres, il n'y a pas de détails ou de clauses dans le texte qui n'ont pas déjà été rendues publiques.

Quant à la lettre d'accompagnement, elle est adressée à l'envoyé spécial du Premier ministre pour les pourparlers de réconciliation avec la Turquie, Joseph Ciechanover.

Signée par le sous-secrétaire turc sortant des Affaires étrangères Feridun Sinirlioglu, la lettre indique que le président turc Recep Tayyip Erdogan a ordonné à toutes les institutions publiques compétentes de faire tout ce qui était en leur pouvoir pour mettre un terme à la question des Israéliens disparus à Gaza, "pour des raisons humanitaires".

La lettre indique expressément que cette question n'a aucun lien avec l'accord de normalisation, mais qu'elle est indépendante, et montre la bonne volonté de la Turquie.

Source: Al-Manar 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV