Le porte-parole du département d'Etat américain, John Kirby a dénoncé lundi l'Iran pour avoir publié des communiqués, selon lui, "diffamatoires" contre le régime de Manama.
Le Porte-parole n’a évidemment pas évoqué la raison de la colère de Téhéran et la vague d’inquiétude qui traverse toute la communauté chiite de la région depuis que Manama a annoncé la dénaturalisation du leader des chiites bahreinis, Cheikh Issa Qassem.
Près d’un an après l’assassinat du leader des chiites saoudiens, Cheikh Nimr al Nimr et alors que le leader des chiites nigérians se trouvent toujours en prison en attente de son procès pour la trahison, l’Iran a toutes les raisons du monde d’être inquiet.
La coalition des jeunes du 14 février, mouvement à l’origine du soulèvement populaire de 2011 a reconnu dans un communiqué le risque sécuritaire énorme que fait encourir la décision de Manama à l’ensemble du pays et au-delà, à la région entière : « Le régime des Al-e Khalifa, est déterminé à déclencher un bain de sang chiito-sunnite à Bahreïn au moment où la région traverse une période très difficile ».
La coalition accuse les Etats unis et la Grande Bretagne mais aussi l’Arabie saoudite d’attiser le feu du conflit confessionnel en poussant le régime de Manama à l’extrême.
Dans un rare message, le commandant en chef de la force Qods du Corps des Gardiens de la Révolution islamique, le général Ghassem Soleimani a mis en garde le régime bahreïni contre les conséquences de sa décision de nature éminemment confessionaliste. La dénaturaliation de Cheikh Qassem pourra déclencher une guerre civile à Bahrein, a-t-il fait remarquer. Les agences de presse occidentale ont vu dans le message du général iranien une menace : mais plutôt qu’une menace, il s’agit d’un avertissement.
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