Un haut responsable émirati, Anouar Mohammed Bin Gargash, a retiré ses propos annonçant la fin des opérations des Emirats arabes unis au Yémen et a ajouté que son pays était toujours « en état de guerre ».
Anouar Mohammed Bin Gargash, secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères et secrétaire d’Etat aux Affaires du Conseil national fédéral, qui avait déclaré la fin de la guerre pour les soldats émiratis, est revenu sur sa parole en prétendant qu’il s’agissait d’un malentendu.
L’agence de presse émiratie WAM a rapporté les propos de Gargash :
« Nous sommes toujours en guerre. J’ai été choqué quand j’ai su que l'on a prêté à mes propos des interprétations fautives, à telle enseigne que ce malentendu s'est fait une place dans le programme des étrangers ! Tout cela ne suit qu’un seul objectif : la déstabilisation de la région. »
Les Emirats arabes unis, qui assistent les Saoudiens dans l'offensive menée contre le Yémen, ont essuyé de lourdes défaites contre les combattants du mouvement yéménite Ansarallah, qui ont conjugué leurs forces à celles des divisions militaires yéménites unifiées pour défaire les agresseurs.
Selon un bilan dressé par les Emirats, depuis le mois de septembre dernier, 52 militaires ont, au bas mot, perdu leur vie et 70 autres ont été blessés sous les attaques balistiques incessantes des combattants d’Ansarallah dans la province de Marib, et ce alors que les rapports font de plus en plus état des divergences entre l’Arabie saoudite et les Emirats au sujet de leurs opérations au Yémen et du possible retrait des forces émiraties, qui se verraient le cas échéant remplacées par les forces de la Jordanie.
L’Arabie saoudite a commencé ses raids aériens contre ce pays en mars 2015, afin de remettre au pouvoir le président démissionnaire yéménite, Mansour Hadi, et de fragiliser le mouvement populaire des Houthis.
L’intervention militaire de l’armée saoudienne au Yémen a jusqu’à ce jour causé la mort de plus de 9.400 Yéménites.