Pendant que l’OTAN s’évertue à barricader la frontière russe avec la panoplie de ses armes les plus sophistiquées, sous prétexte de parer à toute offensive russe contre l’Europe, la Russie se joint à la Syrie et à l’Iran pour combattre, cette fois-ci, tous les terroristes, sur le territoire syrien, ainsi que ceux qui les soutiennent d’une façon ou d’une autre.
Le 9 juin dernier, les ministres de la Défense de la Russie, de l’Iran et de la Syrie se sont rencontrés pour mettre au point leur stratégie et la concertation indispensable entre leurs forces armées.
Cette détermination à livrer et finir ce combat contre les terroristes et leurs alliés n’était pas sans exiger du gouvernement syrien une mise en garde des forces étrangères, illégalement présentes en territoire syrien, comme c’est le cas des États-Unis, de la France, de l’Allemagne, de la Turquie. Selon le correspondant en Syrie de Telesurtv.net, cette mise en garde a été faite le 14 juin. Elle fut également confirmée par Sputnik. La réaction de Washington ne s’est pas fait attendre. John Kerry, le secrétaire d’État américain, a fait savoir à la Russie que la patience des É.U. avait ses limites et que le départ de Bachar al-Assad faisait partie de la solution.
« La Russie doit comprendre que notre patience n’est pas infinie. En fait, elle est même très limitée quant au fait de savoir si Assad va ou non être mis devant ses responsabilités et faire taire les armes sous la pression de son allié russe, » a déclaré le secrétaire d’État à Oslo. «
Le ton monte au moment où la Russie a déjà pris ses décisions et que ces larmoiements du secrétaire d’État des États-Unis ne sont plus de nature à influencer Vladimir Poutine. La patience de ce dernier a connu ses limites lorsque ce même secrétaire d’État lui demandait de ne pas bombarder les terroristes d'al-Qaïda en Syrie, et qu’il a constaté que le cessez-le-feu n’était là que pour permettre aux forces terroristes de se réarmer et de reprendre du terrain.
Il faut donc s’attendre à ce que le gouvernement de Syrie, soutenu par la Russie et l’Iran, décide d’attaquer les forces étrangères présentes illégalement sur son territoire. Ces attaques ouvriront toute grande la porte à un affrontement en bonne et due forme, entre les forces de l’OTAN et celles de la Russie, de la Syrie, de l’Iran et de tous leurs alliés, dont la Chine.
Il s’agit évidemment d’une analyse hypothétique dont les possibilités vont, toutefois, en augmentant de jour en jour. Je ne pense pas que le Président de la Russie va revenir sur sa décision d’en finir avec le terrorisme et ceux qui le rendent possible. De plus, cette confrontation, devenue inévitable, ne menace pas directement la Russie et son peuple. John Kerry, tout comme c’est le cas pour l’OTAN, n’a plus la confiance de la Russie. Leur fourberie et hypocrisie ont mis à découvert leurs véritables intentions qui sont la domination, laquelle n’a rien à voir avec la paix.
Quels sont les plans de Poutine pour reprendre le contrôle de cette guerre en Syrie contre les terroristes et ceux qui les supportent ? Les jours et les semaines qui viennent devraient nous apporter la réponse.
Oscar Fortin
source: http://humanisme.blogspot.com