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Droits de l’Homme: six axes importants dans le bilan noir des Saoud

US Rep. Ilhan Omar (D-MN) (L) talks with Speaker of the House Nancy Pelosi (D-CA) during a rally with fellow Democrats before voting on H.R. 1, or the People Act, on the East Steps of the US Capitol on March 08, 2019 in Washington, DC. (AFP photo)
Un enfant yéménite photographié dans un bidonville de Sanaa, le 12 mars 2016. ©AFP

Le jeudi 2 juin, le secrétaire général des Nations unies Ban Ki-moon a placé la coalition arabe menée par l’Arabie saoudite sur sa liste noire des pays violant les droits des enfants, l’accusant de la mort de centaines de mineurs au Yémen.

A peine trois jours après cette décision, l’ONU a cédé à la pression et aux menaces de Riyad en retirant la coalition arabe sous commandement saoudien de cette liste noire de pays et organisations violant les droits des enfants. Ces informations nous ont donné le motif de porter attention au bilan noir de l’Arabie saoudite en matière des droits de l’Homme. Voici six axes importants de la violation des droits de l’Homme par les Saoud :

Guerre au Yémen

Plus d’un an après l’offensive militaire d’envergure de l’Arabie saoudite contre le Yémen, la coalition arabe menée par Riyad a eu recours aux armes les plus sophistiquées et réduit à néant toutes les infrastructures de ce pays pauvre. Selon le ministère yéménite de la Santé, quelque 8 mille Yéménites dont 1.600 enfants et 1.200 femmes ont déjà été tués dans cette guerre. Selon un bilan fourni par l’UNICEF, en moyenne six enfants yéménites sont tués ou blessés par jour et environ 10 millions d’enfants ont besoin d’aide humanitaire urgente.

Arrivée de troupes saoudiennes à Bahreïn. ©Le Figaro

 

Répression des manifestants à Bahreïn

En février 2011, des milliers de Bahreïnis sont descendus dans les rues pour faire entendre leurs revendications au régime Al-Khalifa. En mars 2011, des militaires saoudiens ont débarqué à Bahreïn, ouvert le feu sur les manifestants à la place de la Perle et tué des dizaines de Chiites.

Situation des Chiites en Arabie saoudite

Entre 15 et 20% de la population saoudienne est chiites. La plupart sont installés dans la province d’al-Charghiya et les villes de Hasa et Qatif. Cette province contient 80% du pétrole saoudien, pourtant, elle est l’une des régions les plus pauvres du pays.

Les équipements médicaux et sanitaires y sont rudimentaires et les Chiites, en majorité, sont privés des postes et des fonctions étatiques. A Médine où habitent plus de 50 mille chiites, cette minorité n'a pas le droit de déclarer ouvertement son orientation religieuse. Ils ne sont pas autorisés à appeler à la prière et à porter les vêtements des religieux ou avoir des mosquées et des Hosseiniyeh. Les pressions exercées à leur encontre sont à telle enseigne que Human Rights Watch (HRW) a mis en garde dans son rapport contre les discriminations imposées aux Chiites.

Situation déplorable des prisons

Il y a de nombreux rapports sur la situation critique et déplorable des prisons et la violation massive des droits des prisonniers en Arabie saoudite. Situation sanitaire épouvantable, manque d’équipements médicaux, mauvaise qualité des aliments et cellules surpeuplées comptent au nombre de cas des violations des droits de l’Homme mentionnés dans le rapport de HRW.

Militants politiques-civiques

Eu égard au système non-démocratique du gouvernement saoudien, le peuple est privé de toute activité politique dans le cadre des partis, des groupes et des syndicats. Le régime saoudien est basé sur une monarchie absolue. Tout effort pour créer une réforme ou un changement se heurte indubitablement à l'opposition des dirigeants saoudiens.    

Attitude discrimination envers les femmes

Les femmes sont normalement victimes de violences conjugales sans qu’il y ait une instance compétente pour réhabiliter leurs droits. Elles sont privées du droit à l’identité indépendante, au vote, à la conduite de voiture, aux activités économiques…

 

 

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SOURCE: FRENCH PRESS TV