Les avertissements prennent de plus en plus une allure sérieuse quant à l'éventualité de l'usage de bombes sales par les terroristes de Daech contre les capitales européennes.
Un colloque sur les risques nucléaires dans le monde a eu lieu mardi 7 juin à Amsterdam. Les experts du Forum international du Luxembourg contre la catastrophe nucléaire mettent en garde contre le danger qui menacera l'Europe si Daech décide de se servir de bombes sales.
La « bombe sale », également appelée bombe radiologique, est une bombe conventionnelle, entourée de matériaux radioactifs destinés à être pulvérisés lors de l'explosion. Cette explosion a donc l'intensité thermique et mécanique d'une bombe conventionnelle, mais dissémine autour d'elle des éléments radioactifs qui auront des effets à long terme. Le but principal n'est donc pas de détruire, mais de contaminer une zone géographique et les personnes présentes sur cette zone par des radiations directes et l'ingestion et l'inhalation de matériaux radioactifs.
The Independent rapporte que pour Moshe Kantor, président du Forum international du Luxembourg, le risque d'une attaque à la bombe sale dans une capitale occidentale est « élevé ». Il souligne que selon les experts, ce risque est à son niveau le plus haut depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, notamment en raison des efforts de l'organisation terroriste de Daech à accéder à des armes de destruction massive.
Les membres du Forum international du Luxembourg ne sont pas seuls à s'inquiéter des dérives nucléaires. Lors d'un colloque mardi à Amsterdam, l'ancien secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a mis en garde lui aussi contre les risques liés à la prolifération nucléaire et l'usage des bombes sales par les terroristes, rapporte Russia Today.
« Il y a trop d'armes et de matériel nucléaires sur la planète. Ils sont susceptibles d'être volés ou sabotés », a alerté mardi, lors d'un colloque sur la sécurité nucléaire, celui qui fut secrétaire général de l’ONU de 1997 à 2006 et lauréat du Prix Nobel de la Paix en 2001.
En mars 2016, le patron de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), Yukiya Amano, avait déjà mis en garde contre la menace grandissante du « terrorisme nucléaire ».
