Le chef du Haut Comité des négociations (HCN), basé en Arabie saoudite, Mohamed Allouche, a démissionné en protestation contre ce qu’il a qualifié d’échec des négociations de paix de Genève.
Mohamed Allouche, 45 ans, est membre du bureau politique de Jaïsh Al-Islam, un groupe rebelle syrien d’obédience salafiste soutenu par l’Arabie saoudite. Il a été désigné négociateur en chef pour les pourparlers de Genève, après la mort de son cousin Zahran Allouche, le fondateur de Jaïsh Al-Islam, tué dans un bombardement en décembre 2015.
Signataire de la déclaration de Riyad de décembre 2015, qui avait réunit une centaine de représentants politiques et militaires de l’opposition syrienne, certains voyaient d’un mauvais œil que la direction des négociations soit confiée à un membre d’un groupe armé qui bombarde la capitale syrienne.
En avril 2016 le négociateur en chef de l’opposition syrienne Mohammed Allouche avait appelé à des nouvelles attaques contre l’armée du régime de Bachar al-Assad malgré la trêve.
Selon Reuters, il a annoncé sa démission pour protester contre l’enlisement des pourparlers de paix à Genève tout en prétextant les attaques de l’armée syrienne contre les « opposants ».
« Trois tours des pourparlers de paix se sont soldés par un échec en raison des attaques du régime de Bachar al-Assad contre le peuple syrien », a-t-il prétendu dans un communiqué.
Pour rappel, les pourparlers de paix sur la crise syrienne ont été suspendus à cause de certaines pré-conditions des opposants et des tergiversations de certaines parties étrangères dont l’Arabie saoudite et la Turquie et aucune date n’a été fixée pour la reprise des discussions à Genève.